Ambiance studieuse pour les syndicats (CSMF, MG France, FMF, SML, le BLOC) lors de leur première réunion commune destinée à élaborer une plateforme de propositions pour la médecine libérale.
Pour l’heure, quatre thématiques ont été abordées. Les syndicats semblent s’accorder sur la protection sociale du médecin libéral (maternité, arrêt de travail...), les secteurs conventionnels d’exercice, le principe d’un espace de liberté tarifaire et les relations caisses/médecins.
Toutefois, aucun contenu n’a été arrêté, prévient le Dr Éric Henry, président du SML. Une date supplémentaire a été calée le jeudi 4 février pour affiner les propositions avant de présenter une première synthèse aux Assises de la médecine libérale du 11 février. Sur la retraite et la préservation du régime ASV, un groupe d’experts de chaque syndicat se réunira le 10 février.
« On commence à rentrer dans le dur », concède le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. « Il y a une écoute mutuelle, des axes communs sortiront mais d’autres ne font pas consensus », admet-il.
Le casse-tête des revalorisations
Le point dur reste le chantier tarifaire. Au-delà de l’accord unanime pour revaloriser la médecine libérale, les outils et leur dosage (valeur de l’acte, forfaits, ROSP, structure...) ne sont pas forcément identiques. « Quand on rentre dans ces discussions, il y a des désaccords. Mais le sujet principal reste de savoir comment valoriser nos actes », souligne le Dr Philippe Cuq, coprésident du BLOC. « Nous sommes tous d’accord pour dire que le C à 23 euros n’est plus possible, mais certains syndicats ont des hésitations sur le fait que les généralistes doivent être rémunérés comme les spécialistes... », affirme le Dr Claude Leicher, président de MG France, rappelant qu’il n’y aura pas de ligne commune sans équité tarifaire.
« Tout le monde a bien conscience que la médecine générale est la seule spécialité où il y a un vrai déficit d’installation et où il est nécessaire de porter les efforts », constate le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF.
La revalorisation des actes de soins non programmés et la rémunération des maîtres de stage ont également été abordées. Plusieurs thématiques (parcours de soins, médecin traitant/correspondant, télémédecine, DPC ou prévention-dépistage) seront aussi traitées à cette date. « On a tous une carte à jouer pour ces négos, mais je suis serein par rapport au programme de la plateforme commune », ajoute le Dr Henry. Un sentiment partagé par tous les chefs de file.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes