On l'attendait début juillet, elle ne sera finalement annoncée qu'à la rentrée. Mercredi 4 juillet, la ministre de la Santé a indiqué reporter la réforme de l'hôpital. Une décision qui fait hurler l'un des principaux syndicats de médecins hospitaliers.
« Avons-nous le temps d'attendre la fin de l'été ? », s'interroge, faussement ingénu, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHARe).
Mécontent de la réponse apportée par la ministre aux inquiétudes des députés sur les tensions estivales attendues dans les urgences, le syndicat se questionne à nouveau : « Peut-on se satisfaire que le ministère " suive " ce qui se passe plutôt que d'avoir pris des mesures avant l'été ? »
Face au malaise toujours plus grand des professionnels de santé, le SNPHARe rappelle à la ministre la nécessité d'agir vite. « Agnès Buzyn a décrit un hôpital à bout de souffle au début du quinquennat. Il est en urgence vitale ! » Pour rappel, au mois de juin, deux praticiens hospitaliers ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail. Un autre est actuellement en réanimation après une tentative de suicide.
Enfin, les praticiens hospitaliers voient d'un mauvais œil les éléments de langage adoptés par la ministre lorsqu'elle évoque une réforme « du système de santé ». « La réforme de l’hôpital va-t-elle se retrouver noyée au milieu des propositions innovantes, de prévention, de numérique, faisant fi des constats des problèmes actuels ? », s'inquiètent-ils.
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