Qu'est-ce qui motive les choix des jeunes ? À quelques mois de l'entrée en vigueur de la réforme du troisième cycle, la réponse à cette question est primordiale, si l'on veut agir en amont sur la démographie médicale. La dernière promotion des épreuves classantes nationales ne livre pas de réponse définitive. Ne serait-ce que du fait de la diversité des disciplines qui figurent dans le tiercé de tête : chirurgie plastique, opthalmo et dermato. Tout au plus y verra-t-on un attrait pour des champs de la médecine qui ont beaucoup bougé ces dernières années. La qualité de vie jouant aussi à l'évidence un rôle dans les options prises au seuil de l'internat. Enfin, les perspectives de rémunération ne sont pas complètement absentes au moment de se décider.
Sous tous ces angles, on expliquera les taux de remplissage plus qu’honnêtes désormais obtenus par la médecine générale. L'an passé, elle a fait carton plein et cette fois, il ne lui manque pas grand monde. Signe que sa place et sa valorisation se sont bien améliorées. Ce n’est pas cela qui dans l’immédiat résoudra le problème des déserts médicaux, mais doucement, cela pourrait y contribuer.
Dans les désidératas des nouveaux internes, l’impact des événements récents est plus difficile à évaluer. À l’heure du Covid, l’anesthésie se porte bien, l’infectiologie encore mieux et les toutes jeunes filières des urgences ou des soins intensifs remplissent tous leurs postes. On en déduirait volontiers que la pandémie a suscité des vocations. Sauf que certains secteurs qui ont été particulièrement exposés par la crise demeurent, comme les années passées, boudés. C'est le cas de la santé publique et de la médecine du travail, deux disciplines dont les mois récents ont démontré l'importance. Leur présence encore une fois en queue de classement en dit long sur les défauts d'une médecine française encore très centrée sur le curatif.
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