En Seine-Saint-Denis, département durement touché par la pénurie médicale et avec des indicateurs de santé publique « mauvais », l'ARS Île-de-France a voulu susciter des idées neuves en matière de prévention et de continuité des soins. Lors des discussions du CNR santé, ce lundi soir de novembre, au centre hospitalier Delafontaine à Saint-Denis, médecins, élus et citoyens ont priorisé le développement des actions d'« aller vers » pour les jeunes et les personnes âgées, avec l'aide de médiateurs en santé. D'autres métiers comme les infirmiers en pratique avancée (IPA), les « ambassadeurs de santé » ou encore les « conseillers en environnement » de l'air intérieur méritent d'être promus. La création d'équipes de premiers recours (médecins, infirmiers) pour des actions de dépistage collectif ou encore la formation des étudiants de médecine en prévention font partie des pistes avancées.
Pour favoriser l'accès aux soins de premier recours, la délégation de tâches semble faire consensus afin de libérer du temps médical. Mais le département manque aussi d'infirmiers libéraux, d'orthophonistes, de sages-femmes et de kinés. Le soutien des collectivités sur le plan immobilier est jugé nécessaire pour attirer et fidéliser les soignants à l'hôpital, notamment paramédicaux.
Face à la hausse du recours direct aux urgences, beaucoup déplorent « un problème d'éducation des patients ». Émerge aussi l'idée aussi d'une régulation de l'accès aux maisons médicales de garde (MMG) par le service d'accès aux soins (SAS). Quant aux centres de soins non programmés, parfois assimilés à une « médecine Mac Do », plusieurs intervenants souhaitent leur encadrement.
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