Engagé depuis plusieurs semaines dans un mouvement de grève, le personnel de l'hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre a franchi un cap jeudi 5 juillet au soir. Entre 19 h 30 et 20 h 20, les grévistes ont retenu le directeur de l'établissement, son adjointe et la directrice des soins au dernier étage du bâtiment.
Ce jeudi, ils étaient une vingtaine à prendre la décision de séquestrer leur directeur après l'échec des négociations organisées le matin. Les syndicalistes rejettent le terme de « séquestration » pour lui préférer celui de « blocage ».
Tous ont quitté les lieux vers 21 heures après avoir discuté avec les représentants syndicaux et deux médecins de l'établissement.
Cela fait environ dix jours qu'un groupe de sept agents occupe le toit de l'établissement pour réclamer l'ouverture d’une nouvelle unité d'hospitalisation, la création de 50 postes, l'arrêt de la polyvalence des agents et la titularisation des personnels aux statuts précaires.
Des méthodes « injustifiables » pour le SMPS
Dans la foulée de cet événement, le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) a dénoncé des méthodes « injustifiables et inadmissibles ». Le syndicat se désole qu'« une nouvelle fois, l’intimidation, la contrainte, l’emploi de la force ne soient pas considérés comme des lignes rouges, mais comme des moyens utilisables pour obtenir satisfaction ».
Le SMPS appelle de ses vœux le retour à l'apaisement et demande aux pouvoirs publics de rappeler « fermement à la règle les personnes à l'initiative de tels actes ».
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes