Face à la décision de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté de rejeter la demande de création d'un centre d'angioplastie, les médecins du centre hospitalier de Chalon-sur-Saône (re)montent au créneau dans une lettre ouverte à Agnès Buzyn, après avoir tenté leur chance auprès d'Emmanuel Macron.
S'appuyant sur des récents travaux d'Emmanuel Vigneron, géographe de la santé, la commission médicale d'établissement de cet hôpital estime que « le besoin d'angioplastie coronaire pour le nord de la Saône-et-Loire est maintenant admis de tous et l'enjeu est extrêmement bien compris par la population ». Dénonçant des « intérêts régionaux » derrière la décision de la tutelle, les médecins jugent qu'ils assistent là à une « déstructuration de la filière hospitalière publique [qui] fait le jeu du secteur privé ».
Un silence comme un affront
« Madame la ministre, il n'est pas trop tard ! », exhortent-ils à plusieurs reprises.
Les médecins s'inquiètent surtout de la fin du délai légal du recours hiérarchique déposé cet été pour tenter d'annuler la décision de l'ARS. « Vous pouvez, par votre silence, conduire à un rejet tacite, écrivent-ils. Ce silence serait un affront à la population massivement mobilisée depuis de longs mois et aux professionnels de santé sur lesquels vous avez plusieurs fois dit vouloir vous appuyer pour transformer l'hôpital. » La date butoir approche : une décision peut encore être prise avant le 8 février.
Les praticiens concluent leur missive en appelant la ministre à « redonner du sens aux soins cardiologiques en Bourgogne ».
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie