Qui peut faire quelque chose pour venir en aide aux kurdes de Syrie ? Les médecins, par vocation. Et la presse, par destination. Alerté par l’urgence de la situation, un historique de l’humanitaire a donc fait le pari de mobiliser le corps médical via nos colonnes. Dans le contexte actuel, ce ne sont malheureusement pas les besoins qui manquent. Mais, alors que quelques centaines de milliers de personnes ont été déplacés depuis le début du conflit, la situation dans le nord de la Syrie semble des plus délicates à gérer pour les ONG. Très vite, Médecins sans Frontières a ainsi dû fermer l’hôpital de Tel Abyad qu’elle soutenait. Faute de soignants et de patients fuyant cette ville frontalière avec la Turquie. Même écho de la part de Médecins du Monde, sa responsable Moyen Orient décrivant sur France Inter une situation « extrêmement compliquée » et expliquant que les ONG ont toutes les peines du monde à accéder aux populations.
Établissements hospitaliers détruits, accès aux premiers secours aléatoires, pénurie d’eau potable ou d’équipements médicaux… Dans ces conditions dramatiques, c’est un appel d’urgence que le Dr Jacques Bérès, 78 ans, a lancé il y a quelques jours sur le site internet du « Quotidien du Médecin ». Objectif : embarquer les confrères qui pourraient prêter main forte. On a besoin d’un anesthésiste, mais aussi d’un neurochirurgien, d’un gynécologue et d’un pédiatre. Partenaire de cette mission avec des associations kurdes, l’association Soleil rouge fournit son appui logistique en vue d’un départ, espéré en fin de semaine, à destination de Kamichlu, la capitale du Rojava. Pour partir, pas besoin d’être un spécialiste de l’humanitaire d’urgence. Et pas forcément d’être un héros. « Pas question d’exposer des médecins en zone tendue, mais de leur permettre d’intervenir à l’arrière, là où ils pourront opérer en sécurité », assure le cardiologue français Alexandre Koroglu, qui préside cette ONG.
Contact : https://rojasorfrance.com
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