Alors que la campagne de vaccination contre le Covid-19 a peiné à démarrer, sur le terrain, l'hôpital public appelle aujourd'hui à la mobilisation générale, tout comme plusieurs structures de la médecine de ville.
Ce mardi, quelques minutes seulement après la prise de parole d'Olivier Véran assurant vouloir « amplifier, accélérer, simplifier » la vaccination, la Fédération hospitalière de France (FHF) tenait une conférence de presse pour faire le point sur la mobilisation des établissements publics et inciter les pouvoirs publics à changer de braquet.
Mobilisation générale
« L'accélération est une bonne chose mais on aurait pu anticiper un peu plus, a analysé son président, Frédéric Valletoux. On attend beaucoup de cette campagne pour permettre aux hospitaliers d'exercer pleinement leurs missions et de revenir à un mode de fonctionnement plus classique. » Le responsable rappelle que l'épidémie se situe toujours sur un « plateau élevé » et il met en garde contre une reprise de l'épidémie dans les jours ou les semaines à venir. « On ne peut pas exclure une troisième vague ou une pression plus marquée », alerte le maire de Fontainebleau.
Si la FHF assure que 80 % des établissements pivots sont aujourd'hui équipés en surcongélateurs et prêts à vacciner, « ce ne sont pas les hôpitaux seuls qui pourront vacciner tous les Français », prévient Frédéric Valletoux. Celui-ci appelle à une mobilisation rapide de la médecine de ville pour permettre aux hôpitaux de reprendre une activité encore largement entravée par l'épidémie.
L'élu se félicite ainsi de l'ouverture prochaine de 600 centres de vaccination tout en se voulant très clair sur les modalités de leur mise en place : « Ce n'est pas la vocation de l'hôpital de les organiser ». En outre, le patron de la FHF demande davantage de visibilité pour les établissements et la population sur le nombre de vaccins disponibles et le nombre de personnes vaccinées, et ce « jour par jour ».
Pas de vaccinodromes !
En ville justement, plusieurs organisations de soignants ont fait part de leur volonté d'être mis à contribution rapidement. C'est d'abord le cas de SOS Médecins qui, dès lundi 4 janvier, a proposé son concours et attend un « signal » des agences régionales de santé (ARS) pour mobiliser ses 1 300 médecins et 70 points de consultation répartis sur tout le territoire. « Nous avons été là pour monter des consultations Covid, pour le dépistage, pour les remontées épidémiologiques. Nous serons là pour le vaccin », a fermement déclaré le Dr Jean-Christophe Masseron, président de la fédération.
Dans la même logique, l'organisation AVECsanté (avenir des équipes coordonnées), ex-fédération des maisons de santé (FFMPS), a lancé un appel aux 1 500 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). « Les vaccinodromes ne sont pas la solution ! Les MSP peuvent et doivent devenir des lieux de vaccination identifiés », peut-on lire dans leur communiqué en date du 4 janvier. La fédération présidée par le Dr Pascal Gendry met en avant la proximité de ses structures et leur sécurité.
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