DE NOTRE CORRESPONDANTE
Le Pr Philippe Amouyel, directeur général de l’institut Pasteur de Lille a annoncé le 15 novembre, à l’issue d’un conseil d’administration, qu’il quittait ses fonctions à la tête de l’institut lillois. Coordinateur national du volet recherche du Plan Alzheimer, il a été élu le 29 septembre, à l’unanimité des 23 pays membres, responsable européen de l’Initiative conjointe de programmation européenne dans les maladies neurodégénératives et l’Alzheimer, fonction qui, selon le chercheur, « nécessitera de nombreux déplacements et ne lui permettront plus d’assumer pleinement ses fonctions de directeur général ». « Après dix années passées à la tête de cette fondation, je quitte donc la direction. Mais je reste à Lille », ajoute le e Pr Amouyel, qui garde la direction de l’unité INSERM Santé publique et épidémiologie moléculaire des maladies liées au vieillissement.
Le départ du directeur général intervient alors que la fondation lilloise traverse une période tourmentée. Après la dérégulation du marché des expertises, Pasteur-Lille a vu les ressources de ses filiales fondre brutalement. « Sur le marché de l’analyse de l’eau, les appels d’offres se négocient aujourd’hui à 30 % des tarifs de 2008, qui eux-mêmes se situaient à 50 % des tarifs appliqués quelques années auparavant. Dans ce contexte, le modèle économique qui a prévalu à Pasteur-Lille n’est plus viable », a expliqué Jacques Richir, vice-président du conseil d’administration.
L’annonce du projet de cession des filiales au groupe Eurofins avait entraîné d’importants mouvements sociaux, le personnel lillois craignant des suppressions d’emploi. Mardi, Jacques Richir a confirmé la cession, au 31 octobre dernier, de 67 % du capital d’IPL Sed (santé, environnement durable) au groupe Eurofins, la vente des 33 % restant étant programmée d’ici à2015.
À l’avenir, Pasteur-Lille se recentrera sur ses activités d’origine, à savoir la recherche et la santé publique, avec le maintien de quelques activités d’expertise dans des marchés de niche, comme la toxicologie, par exemple. Dans les prochains mois, il relancera une politique forte de communication pour développer les dons et legs, indispensables à son financement. Les collectivités locales – conseil général, conseil régional et Communauté urbaine de Lille – participeront au fonds de dotation.
Autre mesure envisagée : une meilleure utilisation de l’immobilier appartenant à la fondation. Sur les 50 000 m2 disponibles sur le campus, seulement 30 % sont utilisés. Pasteur-Lille va les mettre en location pour accueillir des activités à caractère universitaire et scientifique.
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