DE NOTRE CORRESPONDANTE
L’IDÉE du Centre d’infectiologie avait été lancée en 2005 par Christophe Mérieux, successeur désigné à la tête du groupe pharmaceutique familial BioMérieux, dont il était vice-président, et décédé d’un malaise cardiaque en juillet 2006. Le projet avait retenu l’attention des politiques. Avec plus de 600 entreprises en Rhône-Alpes, dont 20 leaders mondiaux, les sciences du vivant constituent l’un des axes stratégiques majeurs de la région en termes de développement économique et scientifique. Soutenu par le Fonds européen de développement régional (FEDER) de l’Union européenne, l’État, le Conseil régional Rhône-Alpes et le Grand Lyon, à hauteur de 50 millions d’euros sur la période 2007-2013, le centre a officiellement ouvert ses portes le 1 er avril dernier. Entre autres programmes de recherche figure le projet de plateforme européenne d’immunomonitoring (Platine), qui a pour vocation d’identifier, de développer et valider des biomarqueurs d’efficacité et de sécurité pour de nouvelles molécules thérapeutiques, notamment dans le domaine des maladies infectieuses.
Bouclier sanitaire.
Car l’objectif du pôle de compétitivité mondial Lyonbiopôle, centré sur les maladies infectieuses et le développement de vaccins, et qui bénéficie par ailleurs de la proximité du laboratoire haute sécurité P4, reste bien de développer un bouclier sanitaire à vocation internationale, y compris pour les pays en développement, particulièrement concernés par ces problématiques. Toutefois, a indiqué le président du Conseil régional, Jean-Jacques Queyranne, « comme les biotechnologies connaissent elles aussi la crise, nous réfléchissons actuellement à la création d’un fonds de capital-développement, afin de maintenir un bon niveau d’investissement dans ce secteur et d’accompagner les entreprises dans leurs projets ».
Dans une seconde phase, prévue en 2013, le Centre d’infectiologie souhaite aller encore plus loin en hébergeant des projets de recherche et développement collaboratifs, et des plateaux techniques portés par des PME qui fourniront des prestations de service dans les domaines de l’analyse biologique et de la bioproduction.
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