La Fondation des hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France (HP-HF) a donné le coup d’envoi de la 27e édition des « Pièces jaunes », du mercredi 6 janvier au 13 février, au centre hospitalier de Saint-Denis, où elle subventionne deux structures novatrices dans la prise en charge du bébé et de la mère.
Un centre d’accueil thérapeutique pour les bébés
La maison du bébé, située dans les murs du logement de l’ancien directeur de l’hôpital, en face de la maternité Delafontaine, a bénéficié de 26 501 euros de la Fondation HP-HF. À l’œuvre depuis janvier 2013, l’équipe pluridisciplinaire du Dr Louise Dupeyron, pédopsychiatre, a investi les locaux chaleureux en juillet 2014. Une centaine de familles et leur bébé de 0 à 18 mois, adressés par la maternité ou les services de pédiatrie et de néonatalité du centre hospitalier, ou encore la Protection maternelle et infantile (PMI), les associations, ou les généralistes, y sont suivies, en consultation ou en groupe thérapeutique (accueil et jeux, comptines, prématurité). « Nous adaptons les prises en charge aux besoins du bébé et de la famille (y compris la fratrie). Certains viennent une fois par mois, d’autres plusieurs fois par semaine », explique le Dr Dupeyron. « On peut les suivre jusqu’à l’entrée en maternelle ou les réorienter », précise-t-elle.
Ce centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP), qui fait partie de l’intersecteur de pédopsychiatrie dirigé par le Dr Hervé Bentata, sans être sectorisé, est unique en son genre en Seine-Saint-Denis. « Nous sommes un lieu de prévention, comme la "maison des ados". Nous travaillons sans blouse, tout en étant au sein de l’hôpital. Un centre médico-psychologique (CMP) peut faire peur », souligne la responsable.
Un ensemble « prévention »
À quelques mètres de la maison des bébés, un tractopelle charrie des mottes de terre. La charpente de la future maison des femmes, qui accueillera notamment des victimes de violences ou de mutilation sexuelles, se détache déjà dans le ciel. « C’est magnifique ! » s’enthousiasme le Dr Ghada Hatem. Pieds dans la boue, regard plein d’espoir, elle met des mots sur le squelette en construction : « En mezzanine, c’est la salle de réunion. J’y tenais, pour réunir des groupes de parole, recevoir des lycéens et des associations. De part et d’autre de l’accueil, il y a 6 boxes pour les consultations du planning familial, les violences conjugales, l’inceste, et les mutilations. »
Le Dr Ghada Hatem a mis deux ans à réunir les fonds nécessaires à son projet, soit 850 000 euros. Parallèlement au soutien du département, une dizaine de fondations ont répondu présentes, dont l’HP-HF, à hauteur de 50 000 euros. « J’espère qu’on pourra faire une grande fête le 8 mars prochain, et qu’on ouvrira à l’été 2016 », dit-elle, confiante.
« Nous travaillons déjà ensemble sur ces mêmes problématiques, mais nos liens seront encore plus étoffés dans ce grand ensemble prévention », se réjouit le Dr Dupeyron.
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