Cher collègue,
Vous avez malicieusement (car 24 heures avant celui des libéraux !) lancé un mouvement de grève chez les médecins urgentistes. Ceci avec succès car Madame la ministre (probablement le président de la République aussi…) a parfaitement été dans le sens de vos revendications. Je salue – en tant que syndicaliste – votre pouvoir de négociation et de pression. Je vous demande d’utiliser ce pouvoir auprès des responsables politiques afin de revaloriser le secteur libéral de notre profession. Pourquoi vous ? Vous luttez depuis des années pour un meilleur accueil des patients dans les services d’Urgences et vous avez probablement compris l’importance d’une solide Médecine de proximité libérale qui permet d’éviter à la population un recours systématique aux Urgences. En intervenant en notre faveur, vous agirez donc pour le bien de tous : Patients, Urgentistes et Médecins Libéraux !!!
Je vous remercie de bien vouloir prendre en compte ce message. Je tiens également à vous assurer du soutien des médecins dans cette période de deuil national en mémoire des victimes du fanatisme et de la connerie. Nous sommes tristes. Nous sommes révoltés. Nous sommes Charlie. L’humour « carabin » des journalistes et des dessinateurs va nous manquer…
Cordialement.
Avant de passer – tous – à la moulinette
À 71 ans, j’exerce encore à mi-temps en secteur 3 (non conventionné), en rase campagne.
J’ai connu au début des années 70 des médecins de campagne qui refusaient encore la convention en prédisant tout ce qui arrive aujourd’hui.
J’ai connu au début des années 70 une paperasserie très légère, quasiment indolore et plutôt pertinente, et je suis resté conventionné jusque vers 1995.
Les médecins se sont laissés enfoncer progressivement dans les sables mouvants de la paperasserie ubuesque de la Sécurité sociale et de son diktat.
Par manque de courage (?) ou par excès de lucre (?), ils ont tout gobé.
Avec le médecin « référent », la liberté de choix du médecin en a pris un grand coup mais la majorité des médecins y a vu une sorte d’« assurance-clientèle ».
La grève devrait être interdite aux médecins libéraux.
En revanche, si l’on veut sortir du système actuel, il n’y a plus que deux solutions :
1) Demander à devenir fonctionnaires, 35 heures par semaine, avec des RTT comme tout le monde (et faillite de la Sécurité sociale à la clé).
2) Que tous les médecins se déconventionnent ; alors, les pouvoirs publics de droite comme de gauche viendront leur manger sans la main.
Mais pour cette deuxième solution, il faut avoir des c… et accepter momentanément (peut-être) une baisse provisoire des revenus.
Sinon, nous allons passer – tous – à la moulinette car pour avoir effectué deux mandats de conseiller régional Rhône-Alpes et rencontré des ministres et parlementaires de droites comme de gauche, je peux affirmer que le monde politique :
1) Nous considère comme des nantis.
2) N’a rien compris aux causes réelles du déficit de la Sécurité sociale toujours abordé sur le plan dogmatique et avec ignorance.
Bien confraternellement.
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