Réadmission sans attestation médicale

Ce qui change à la rentrée pour la petite enfance

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Publié le 04/09/2020
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De nouvelles mesures sanitaires encadrent les modalités d'accueil des jeunes enfants.

Crédit photo : Phanie

En cette rentrée de septembre, les consignes sanitaires liées au Covid-19 concernant les différents modes d'accueil des enfants de zéro à trois ans évoluent. « Ces consignes visent à restaurer le maximum de la capacité d’accueil tout en garantissant un haut niveau de protection et de prise en charge rapide de tout cas confirmé afin de briser les chaînes de contamination », lit-on dans un Guide du ministère des Solidarités et de la Santé et du secrétariat d'État chargé de l'enfance et des familles daté du 30 août.

Depuis ce lundi 31 août, les conditions de réadmission d'un enfant après une suspension de son accueil — préventive ou à la suite d'un test RT-PCR positif — ne requièrent plus la présentation d'une attestation médicale. Une attestation sur l'honneur des parents suffit dès lors que le médecin consulté n’a pas diagnostiqué une suspicion de Covid-19, que la RT-PCR s'est révélée négative, que la période de quatorzaine arrive à sa fin ou bien après la guérison de l’enfant. Cet assouplissement vise à ne pas retarder inutilement le retour de l’enfant dans son lieu d'accueil.

Un nouvel avis du HCSP sous peu pour le masque

Le port du masque reste non obligatoire pour les professionnels lorsqu'ils sont en présence des enfants. Néanmoins, un nouvel avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) est attendu sous peu et pourrait faire évoluer cette mesure ces jours-ci. En revanche, le port du masque est obligatoire au sein des établissements ou au domicile des assistants maternels lors de toute interaction entre adultes, que ce soit entre parents et professionnels ou bien entre professionnels, et ce quelle que soit la distance qui les sépare. Concernant les professionnels à risque de développer une forme grave de Covid-19, le port d'un masque chirurgical reste obligatoire en permanence. À noter qu'il n'est pas question d'encourager le port du masque chez les jeunes enfants en raison du risque d'étouffement.

Les nouvelles modalités confèrent un rôle étendu aux Agences régionales de santé (ARS). Elles sont désormais en charge de la coordination des mesures à prendre, et notamment du contact tracing, dès le premier cas de Covid-19 confirmé au sein d'une structure d'accueil (crèches, halte-garderie, Maisons ou Relais d’assistants maternels…). Jusque-là, leur rôle était limité aux clusters dans les crèches.

Stocks de masques

L'accueil des enfants présentant des facteurs de risque (cardiopathie congénitale, pathologie pulmonaire, affection de longue durée…), en particulier ceux de moins de six mois, nécessite l'avis d’un médecin traitant, est-il également souligné dans le Guide.

Les mesures d'hygiène et de nettoyage (locaux, matériel) doivent continuer d'être renforcées. Les employeurs sont par ailleurs incités à constituer des stocks de masques équivalant à 10 semaines d'activité en prévention d'un éventuel rebond épidémique.

« Une résurgence de l’épidémie, locale ou généralisée, pourra rendre nécessaire l’application de mesures renforcées dans les modes d’accueil des zéro à trois ans », est-il précisé dans le Guide. 

Charlène Catalifaud

Source : Le Quotidien du médecin