Plus de 36 % des Français sont prêts à payer plus cher pour avoir de meilleures garanties en cas d’hospitalisation et de recours à des médecins spécialistes, selon un baromètre* présenté ce jeudi par la Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM, qui rassemble une trentaine de mutuelles).
Ce chiffre est en augmentation de 6 % par rapport au baromètre 2014.
Près de quatre Français sur dix sont également intéressés par une complémentaire santé moins chère mais qui rembourserait exclusivement les grosses dépenses de santé et laisserait à leur charge la part non remboursée par l’assurance-maladie pour les soins courants.
Ce résultat « ne correspond pas au schéma construit par les pouvoirs publics », explique Philippe Mixe, président de la FNIM, soulignant que les contrats solidaires et responsables couvrent un panier minimum de soins hétérogènes. « 57 % des Français préféreraient pouvoir avoir accès à d’autres formes de contrats que ceux encadrés actuellement », précise-t-il.
Un article du PLFSS qui ne passe pas...
Actuellement, 93 % des Français sont équipés d’une complémentaire santé, les trois quarts d’entre eux estiment qu’elle est indispensable et qu’ils ne peuvent pas s’en passer. En revanche, 87 % des individus sans complémentaire santé estiment qu’elle n’est pas indispensable, soit 6 % de la population. Pour autant, le renoncement aux soins pour des raisons économiques reste stable cette année à 37 %, selon le baromètre. Il concerne surtout les soins dentaires (69 %) et optiques (45 %).
Par ailleurs, la FNIM s’est prononcée contre l’article 21 du PLFSS 2016, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale mardi, prévoyant la mise en place d’une sélection de contrats destinés aux personnes âgées de plus de 65 ans. « On segmente la population dans des cases prédéfinies », s’insurge Philippe Mixe, ajoutant que le gouvernement tue le modèle avec son obsession de vouloir le rendre moins cher. « Il faut imposer une solidarité intergénérationnelle », conclut-il. Même son de cloche du côté des Mutuelles de France qui juge, dans un communiqué, que l’article 21 du budget de la Sécu « inacceptable », car il « instaure de nouvelles ruptures de solidarité ».
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