L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), branche régionale de l’organisation mondiale (OMS) encourage les pays d’Amérique latine à redoubler d’efforts pour lutter contre la dengue et la fièvre chikungunya et à se préparer à accueillir un afflux de patients, alors qu’approche la saison des pluies.
En 2014, près de 850 000 cas de dengue ont été enregistrés sur le continent américain, et plus de 470 personnes sont mortes des suites de cas sévères. Quant au chikungunya, 650 000 cas, dont 37 décès, ont été rapportés entre décembre 2013 et le 5 septembre 2014.
Les départements français d’Amérique sont concernés. Au 5 septembre, l’OMS recensait 2 206 cas confirmés de chikungunya en Guyane, 1 328 cas dont 9 décès en Guadeloupe, 1 515 cas dont 19 décès en Martinique, 142 cas à Saint-Barthélemy, et 793 dont 3 décès à Saint-Martin.
« Nous arrivons dans la saison où le risque de transmission de la dengue est le plus élevé, et nous sommes aussi confrontés à la menace d’une extension du chikungunya à d’autres pays d’Amérique. C’est pourquoi nous avons besoin que les pays concentrent leurs efforts pour prévenir et contrôler ces deux maladies », explique Luis Gerardo Castellanos, directeur de l’unité des maladies tropicales à l’OPS/OMS. Les seuls États qui n’ont enregistré aucun cas de dengue sont le Canada, le Chili continental et l’Uruguay.
Lutte antivectorielle et système de santé
L’OPS liste 6 domaines où intensifier les efforts : les soins aux patients, l’information, la surveillance épidémiologique, le diagnostic, la lutte antivectorielle, et l’environnement.
En termes de lutte antivectorielle, l’OPS recommande aux pays de lancer des campagnes d’information pour aider les populations à éliminer les moustiques des maisons et les autorités à agir dans les lieux communaux.
L’OPS conseille aussi de réorganiser les services de santé nationaux de sorte à assurer une réponse rapide aux patients montrant des symptômes de dengue sévère.
Un spécimen de moustique tigre identifié en Seine-et-Marne
Un spécimen adulte d’Ædes aegypti, vecteur de la dengue et du chikungunya, a été détecté le 5 septembre à Chalmaison, en Seine-et-Marne, dans une entreprise d’importation de pneus, dans le cadre d’un programme de surveillance, a indiqué l’agence régionale de santé.
« Ce sont vraisemblablement des œufs, pondus dans un pays où le moustique tigre est implanté, qui ont cheminé à l’intérieur des pneus. Ils ont éclos une fois sur place », a expliqué Grégory Lambert, entomologiste médical à l’Entente interdépartementale pour la démoustication (EID) Méditerranée, qui prévoit une opération de fumigation pour éradiquer les larves et les moustiques adultes sur le site de 3,6 hectares de la société. Des opérations similaires avaient déjà eu lieu en 2008 et 2010 dans cette société, placée sous surveillance depuis une décennie par l’EID.
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