Seize pages d’humour. Malgré l’attentat qui a fait douze morts dont huit journalistes de la rédaction, « Charlie Hebdo » est bien en kiosque ce mercredi 14 janvier. Une édition exceptionnelle, tirée à 3 millions d’exemplaires, au lieu de 60 000 à l’ordinaire et traduit dans cinq langues (anglais, espagnol, arabe, italien et turc).
Ce nouveau numéro, préparé par les rescapés de la rédaction et que l'AFP a eu entre les mains, est fidèle à l’« esprit Charlie » avec de nombreux dessins se moquant des jihadistes et des terroristes. Le dessin de Une, signé Luz, représente le prophète Mahomet tenant une pancarte « Je suis Charlie » avec, au dessus, la légende « Tout est pardonné ».
Quand Elsa Cayat évoquait la « capacité de s'aimer »
Le journal satirique publie également une série d'anciens dessins de Cabu, Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, et des textes de Bernard Maris et de la psychiatre Elsa Cayat (*), tous tués dans l'attentat de mercredi. Un dessin de Catherine Meurisse montre « une séance avec la psy de Charlie » où un homme cagoulé sur un divan confie « j’ai rêvé que je tuais Charlie Hebdo », et une ancienne chronique d’Elsa Cayat défend « la capacité de s'aimer ».
Un texte de l'urgentiste et chroniqueur Patrick Pelloux intitulée « je, tu, il, nous, vous, ils, suis Charlie » figure également dans ce numéro qui se termine par un dessin de Luz : des terroristes islamistes arrivent au paradis et demandent, déçus, « elles sont où les 70 vierges ? » et se voient répondre « avec l'équipe de Charlie, tocard ».
(*) La famille du Dr Elsa Cayat nous fait savoir qu’elle sera inhumée jeudi 15 janvier, à 12h30, au cimetière de Montparnasse, à Paris.
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