Cet été, plusieurs faits divers en rapport avec l’intégrisme religieux ont endeuillé notre pays. Par voie de conséquence, cela a conduit nos dirigeants à prôner, et à développer, une plus grande vigilance lors de la tenue de grandes manifestations.
Cependant, cet été, un autre événement est passé sous silence (et pourtant publié dans « le Quotidien du Médecin ») : la réaction d’étudiants en médecine de Lyon vis-à-vis des demandes de plusieurs maîtres de stages en médecine générale. Ces médecins femmes, travaillant au cœur de quartiers difficiles et ayant une patientèle musulmane, ont souhaité n’avoir en stage que des étudiants femmes pour ne pas choquer les patientes rencontrées.
Ce fait, associé aux différents échos d’obstétriciens hommes qui, dans nos hôpitaux, se font régulièrement agresser par les familles de ces patientes, ne doit-il pas nous interpeller ?
Devons-nous accepter sans sourcilier de telles situations qui n’existaient pas par le passé ?
En toute logique, nous, les professionnels, devrions intervenir pour sensibiliser les pouvoirs publics vis-à-vis de telles dérives. Accepter sans broncher une telle situation, risque de mettre en porte-à-faux nos collègues qui n’auront plus la possibilité de se faire remplacer par des médecins hommes.
De telles discriminations doivent être combattues au sein de notre société par les représentants de l’État ; cela pour rappeler une des valeurs chère à notre République : l’égalité. De plus, nous les médecins avons appris à soigner les patients (grâce à nos patrons) quels que soient le sexe, la religion, et l’origine sociale. Changer nos pratiques sous des prétextes religieux va à l’encontre des valeurs inculquées lors de notre formation. Aussi, il nous appartient de réagir, et de nous mobiliser suite à cette initiative pas forcément en accord avec nos principes, ni ceux de notre société.
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