Il resterait à l’institut d’anatomie de Strasbourg des coupes de morceaux de corps, d’organes des victimes juives des expériences du nazi, Auguste Hirt, professeur d’anatomie. C’est ce qu’écrit le Dr Michel Cymes dans son dernier livre « Hippocrate aux enfers, les médecins des camps de la mort », paru il y a quelques jours aux éditions Stock.
Ces affirmations ont provoqué l’émoi à l’université de Strasbourg qui a tenu une conférence de presse ce mercredi matin pour faire une mise au point. « Depuis septembre 1945, il n’y a plus aucune de ces parties de corps à l’institut d’anatomie et à l’université de Strasbourg » écrit l’établissement dans un communiqué en précisant que les restes ont été enterrés au cimetière juif de Cronenbourg. Une stèle portant le nom des 86 victimes du Pr Hirt y est apposée depuis quelques années.
Des affirmations sans preuve
L’université s’appuie notamment sur les travaux de recherche de plusieurs historiens et journalistes. « Les travaux récents et sérieux sur le sujet semblent tous avoir été ignorés par M. Cymes » écrit l’université qui déplore le manque de faits vérifiables rapportés par le médecin. Ce dernier avait pourtant rencontré le Pr Jean-Luc Kahn, directeur de l’institut d’anatomie de Strasbourg.
« Nous sommes très surpris par le contenu du livre du Dr Cymes, explique au « Quotidien » un porte parole de l’université. Nous ne cherchons pas à occulter ces années troubles de l’histoire de Strasbourg. Mais il est important de rectifier certains faits. » Durant la période 1941-1944, l’université de Strasbourg s’était réfugiée à Clermont-Ferrand après l’invasion des nazis, avant de réintégrer les murs avant la fin de la guerre.
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