« Si l'on vient vous voir en consultation, Dr Buzyn, pouvez-vous prescrire de l'homéopathie ? » C'est en ces termes très directs que la ministre de la Santé a été interrogée sur les ondes de France Inter dimanche 23 septembre. « Il y a peu de chances », a-t-elle répliqué dans un sourire qui en dit long. Et la ministre d'ajouter, « quand on connaît ma spécialité, la cancérologie et l'hématologie, l'homéopathie est assez peu utilisée... »
.@agnesbuzyn sur l'homéopathie : "Je suis incroyablement rationnelle, je crois en la science et donc je crois en la preuve scientifique." pic.twitter.com/AKDPqpg9ER
— France Inter (@franceinter) 23 septembre 2018
Médecine chinoise, ventouses et « odeurs bizarres »
Régulièrement interpellée sur l'homéopathie, Agnès Buzyn s'est livrée cette fois-ci à une analyse plus personnelle de sa conception de la médecine. Prenant l'exemple d'un hôpital chinois dans lequel elle a vu « plein d'enfants avec des ventouses brûlantes dont sortaient énormément d'odeurs bizarres », l'ex-présidente du collège de la Haute Autorité de santé (HAS) a affirmé croire en « la preuve scientifique ». « Je ne mets pas en doute la médecine chinoise mais pour autant, chaque culture a ses pratiques ancestrales, moi je fais confiance à ce qui est évalué scientifiquement car je suis incroyablement rationnelle », a-t-elle ajouté.
Également interrogée sur le « déremboursement » des médicaments homéopathiques, la ministre a rappelé avoir réclamé une évaluation à la HAS et attendre ses conclusions pour prendre sa décision.
En mars dernier, la polémique sur l'homéopathie s'est enflammée à la suite de la publication dans « le Figaro » d'une tribune au vitriol dans laquelle 124 médecins s'attaquaient aux « fake médecines ». Nombre de ces médecins sont aujourd'hui visés par des plaintes pour non-confraternité.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation