Pauline Cafferkey, 39 ans, se trouve dans un état critique, a annoncé samedi le Royal Free Hospital où elle est placée en isolement depuis mardi.
L’infirmière britannique a été testée positive lundi matin à Glasgow, en Écosse, où elle était rentrée la veille après une mission en Sierra Leone. Le Premier ministre David Cameron a déclaré que ses « pensées et prières » allaient à Pauline Cafferkey tandis que le secrétaire d’État à la santé Jeremy Hunt indiquait : « Je sais que le Dr Mike Jacobs et son équipe du Royal Free Hospital font tout ce qu’ils peuvent pour qu’elle bénéficie des meilleurs soins possibles. » Capable mercredi de boire et de manger, de rester assise dans son lit recouvert d’une tente et de dialoguer avec ses proches, elle a vu son état se détériorer ces derniers jours. La patiente a accepté de recevoir un traitement antiviral expérimental et du plasma sanguin prélevé sur une personne ayant survécu au virus Ebola. Pour le Pr Hugh Pennington, expert en microbiologie, elle doit désormais compter sur la chance pour survivre. « Le plasma est probablement son meilleur espoir de traitement », a-t-il souligné. Pauline Cafferkey est soignée dans l’hôpital où avait été admis à l’automne dernier l’infirmier britannique William Pooley également contaminé en Sierra Leone et qui avait guéri de la fièvre hémorragique.
678 soignants touchés
Dans un bilan publié fin décembre, l’OMS recensait 678 travailleurs de la santé infectés par le virus dont 382 en sont morts. Au 28 décembre, le nombre de décès dus au virus Ebola en Afrique de l’Ouest dépassait le chiffre de 7 900 sur un total de plus de 20 200 cas enregistrés. Selon le nouveau chef de la Mission de l’ONU pour la lutte contre Ebola (UNMEER), Ismail Ould Cheikh Ahmed qui a remplacé l’Américain Anthony Banbury, il n’y a pas de « plan B » avant d’ajouter lors de sa prise de fonction à Accra : « Nous n’avons pas de plan B, nous devons vaincre ce virus. C’est à notre portée et nous ne devons pas avoir de complaisance. » L’UNMEER, basée dans la capitale du Ghana, dirige les efforts internationaux déployés pour tenter de vaincre l’épidémie. « Nous devons poursuivre (la bataille) jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul cas, car même un seul cas c’est trop, a ajouté le responsable de l’ONU... nous n’avons vraiment pas d’autre choix. » M. Ahmed doit se rendre au Liberia et en Sierra Leone cette semaine, puis en Guinée en vue « de renforcer les priorités stratégiques de l’UNMEER ».
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