Alain Juppé a estimé lundi matin qu'il n'y avait « pas de marge de manœuvre » dans le personnel hospitalier pour une diminution du nombre de fonctionnaires. « Ce sont des services extrêmement tendus », a-t-il souligné sur Europe 1.
L'ancien Premier ministre a brocardé sans le nommer François Fillon et son ambition de supprimer 600 000 postes de fonctionnaires là où, lui, en propose seulement 300 000. « Il faut être audacieux mais réaliste. J'entends certains nous dire qu'on va supprimer 600 000 postes dans la fonction publique. Est-ce que vous savez combien de fonctionnaires vont partir à la retraite dans les cinq ans qui viennent ? À peu près 570 000. Ça veut dire qu'il n'y aurait aucun recrutement nouveau dans la fonction publique ! Une entreprise ou une administration dans laquelle on ne recrute personne pendant cinq ans est une organisation qui meurt. Alors, soyons réalistes », a argumenté Alain Juppé.
« Il y a des méthodes autres qu'un coup de rabot brutal qui permet de faire de grandes déclarations mais qui ne seront pas ensuite suivies d'effet », a ajouté l'ancien Premier ministre, qui veut « gérer l'administration de manière moderne », « lutter contre l'absentéisme » avec deux journées de carence et opérer la transformation numérique de l'administration.
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