Les neuf juges de la Cour Suprême des États-Unis examinent de nouveau ce 29 avril, l’injection létale, l’un des procédés de mise à mort des condamnés américains, après que plusieurs exécutions se sont mal déroulées.
C’est la deuxième fois que la plus haute juridiction américaine ouvre ce dossier en six ans. Elle avait jugé en 2008 que le cocktail mortel ne constituait pas une violation du 8e amendement de la Constitution américaine qui proscrit toute « punition cruelle et inhabituelle ».
Pénurie de pentobarbital et produits de substitution
Près de 32 États américains sur 50, utilisent l’injection létale comme méthode d’exécution prioritaire. Toutefois, les États font face à une pénurie de pentobarbital, un barbiturique utilisé comme anesthésiant lors de la procédure. En cause, les laboratoires pharmaceutiques qui refusent de livrer les substances à des fins d’exécution. Comme solution, certains États américains ont recours à des produits pharmaceutiques non homologués ou à des pharmacies non agréées et s’abstiennent de dévoiler leur source d’approvisionnement.
« Des exécutions ratées sont survenues dans un environnement d’expérimentation et de précipitation des autorités étatiques sans supervision scientifique », a expliqué à l’AFP, Dale Baich, avocat de trois condamnés à mort de l’Oklahoma (sud), dont la plainte est examinée par la justice américaine.
43 minutes d’atroces souffrances
En effet, le 16 janvier 2014, Dennis McGuire décède au bout de 26 minutes après avoir suffoqué. Trois mois plus tard, le 29 avril, Clayton Lockett s’éteint au bout de 43 minutes après d’atroces souffrances. Le 23 juillet suivant, Joseph Wood meurt 117 minutes après l’injection. Le midazolam, un hypnotique sédatif qui exerce une activité anxiolytique, anticonvulsivante et myorelaxante, avait été utilisé en première injection dans les trois exécutions avant l’administration du produit mortel.
Dans l’attente de la décision de la Cour Suprême, plusieurs États américains ont suspendu les exécutions prévues. Certains d’entre eux songent à des solutions alternatives, si l’injection létale était jugée anticonstitutionnelle. L’Utah a choisi le peloton d’exécution, le Tennessee la chaise électrique et l’Oklahoma optera pour l’inhalation d’azote.
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