Alors que Santé publique France (SPF) confirme le ralentissement de l'épidémie de la circulation du Sars-CoV-2 sur le territoire (incidence en baisse de 29 %), le gouvernement a annoncé un allègement du protocole sanitaire pour le 28 février, « échéance qui permettra d'enregistrer quatre semaines de baisse continue de l'incidence », est-il expliqué dans un communiqué de presse.
Sur la base de l'avis du Haut Conseil de la santé publique rendu le 11 février, le dispositif de dépistage des personnes cas contacts sera assoupli en population générale. Seul un test (autotest, test antigénique ou test PCR) sera demandé à J2 au lieu de trois aujourd'hui. Dans le cas d'un autotest positif, la personne devra faire un test antigénique ou PCR de confirmation.
Le port du masque est maintenu dans les transports et les lieux clos non soumis au passe vaccinal, mais ne sera plus obligatoire dans les autres lieux clos soumis au passe vaccinal. Pour rappel, le port du masque en extérieur n'est plus exigé en extérieur depuis le 2 février, mais reste préconisé en cas de regroupement de forte densité.
À l'école, récré sans masque et un seul autotest
Dans les écoles en particulier, le protocole est allégé au retour des vacances scolaires d'hiver, soit à partir du 21 février pour la zone A. Le ministère de l'Éducation nationale a annoncé ce 11 février la suppression du port du masque en cour de récréation et l'application du protocole allégé de dépistage avec un seul autotest à J2 (et non plus trois). La déclaration sur l'honneur que remettent les familles après le premier autotest sera supprimée.
« La situation sanitaire en population générale et en population scolaire est en très nette amélioration, encore meilleure d'ailleurs que ce que l'on escomptait », a déclaré Jean-Michel Blanquer, à l'issue d'une réunion avec les représentants syndicaux. Alors que le pic de contaminations dans les écoles s'élevait à 167 000 cas par jour au 25 janvier, « hier (le 10 février), nous étions à 12 500 cas », a-t-il rapporté. Le protocole sanitaire passera au 21 février du niveau 3 à 2, ce qui signifie également davantage de brassage d'élèves autorisé (élèves de même niveau en dehors de la classe pendant le temps de restauration). Le sport pourra se faire en intérieur sans masque, mais le ministre a indiqué qu'à ce stade les élèves doivent le garder en classe.
Baisse amorcée des hospitalisations
SPF a indiqué que l'amélioration épidémique est observée dans l'ensemble des régions et dans toutes les classes d'âge, « mais de façon moins marquée chez les 60 ans et plus » (taux d'incidence en baisse mais taux de positivité en augmentation). Au niveau national, en semaine 05, le taux d'incidence est de 2 449 pour 100 000 habitants (-29 %), ce qui correspond à plus de 234 800 cas en moyenne par jour. Quant au taux de positivité global (32,8 %), il est en baisse pour la première fois depuis 16 semaines (-1,6 point). L'Île-de-France enregistre la plus forte diminution du taux d'incidence (1 450/100 000, -37 %). Il reste néanmoins supérieur à 250/100 000 dans six régions et dépassait 3 000 en Nouvelle-Aquitaine.
Le nombre de nouvelles hospitalisations est aussi en décrue (-15 %), tout comme les admissions en soins critiques (1 762), « mais la pression hospitalière persiste », souligne SPF. La part des patients porteurs de Sars-CoV-2 hospitalisés pour autre motif se stabilise à 33 %. « Le nombre de décès à l'hôpital et en établissement et service médico-social a quant à lui légèrement baissé (-5 %) », est-il indiqué.
Remplacement de Delta par Omicron
Omicron a quasiment remplacé le variant Delta, le premier étant retrouvé dans 98,8 % des séquençages contre 1,2 % pour le second en semaine 04. Quant au sous-lignage BA.2 d'Omicron, il poursuit sa progression mais reste minoritaire (5,4 % en semaine 04). Malgré la transmissibilité plus élevée de BA.2 observée au Royaume-Uni et au Danemark, ce sous-variant « ne semble pas progresser aussi rapidement en France ». Par ailleurs « les données les plus récentes semblent confirmer que BA.1 et BA.2 présentent une sévérité et un échappement à la réponse immunitaire similaires », précise SPF.
La couverture vaccinale des plus fragiles est élevée, plus de 90 % des 60 ans et plus éligibles ont reçu leur dose de rappel. Au 8 février, 82,3 % des 65 ans et plus et 73,9 % des 80 ans et plus ont reçu un rappel. « Continuer à renforcer la vaccination, notamment le rappel à trois mois, en particulier chez les sujets les plus vulnérables et âgés » reste essentiel, ainsi que la poursuite des mesures barrières, l'aération des lieux clos et le travail, est-il souligné. La dynamique épidémique actuelle doit être consolidée, « le système de soins reste en tension », insiste SPF.
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