Alors que tous les sondages donnaient le « non » gagnant avec une marge de plus de vingt points il y a quelques semaines, ils placent désormais les deux camps au coude à coude. Le référendum sur l’indépendance aura lieu jeudi 18 septembre, et le temps est compté : unionistes et indépendantistes cherchent à convaincre les indécis en évoquant les sujets concrets. Parmi ceux-ci, le sort du National Health Service (NHS), le système public de santé qui fait la fierté des Britanniques.
Coupes budgétaires et privatisation
Le 8 septembre, 66 professionnels de santé ont publié dans le « Herald » une lettre ouverte en faveur de l’indépendance : « Nous prescrivons le "oui" pour protéger et sanctuariser le NHS », proclamaient-ils. Coupes budgétaires, volonté de privatisation prêtée à Londres : les séparatistes annoncent la dégradation du système de santé écossais en cas de victoire du « non ».
De fait, si la santé fait partie des compétences gérées au niveau local, le montant global des fonds alloués à Édimbourg pourrait être fortement réduit par Londres, dramatisent les indépendantistes. L’autre risque dénoncé par les partisans du « oui » est la privatisation des services de santé. Les indépendantistes citent l’exemple du NHS anglais, qui a dépensé près de 6 % de son budget dans le secteur privé en 2013-2014.
« Mensonge »
Côté unioniste, on accuse les indépendantistes de jouer avec les peurs des Écossais. Un porte-parole de la campagne « better together » (« mieux ensemble ») s’est emporté dans les colonnes du « Herald » : « Les histoires d’horreur du SNP [Parti national écossais, indépendantiste] sont le plus gros mensonge de la campagne. Les services de santé en Écosse sont complètement déconcentrés. Seul le Premier ministre [écossais, ndlr] peut privatiser le NHS ici, ou couper dans le budget. Les dépenses de santé ont augmenté au cours des dernières années ».
Néanmoins, alors qu’il y a un mois, le Premier ministre britannique David Cameron ridiculisait les attaques indépendantistes au sujet de la privatisation supposée du NHS en les qualifiant de tentatives « désespérées », les dernières enquêtes d’opinion incitent les unionistes à plus de modestie. Le gouvernement central a proposé des compétences accrues pour Édimbourg en cas de victoire du « non ».
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