Une vingtaine d’habitants d’un village de l’Aveyron souffrent d’atteinte rénale due à la contamination de leur environnement par 150 années de sidérurgie et d’exploitation des mines de charbon, indique une étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS).
Les dernières mines ont fermé en 2000 à Viviez, commune de 1 500 habitants. L’étude, à laquelle ont participé 692 habitants en 2008, montre que, parmi les adultes n’ayant jamais été exposés au cadmium au cours de leur vie professionnelle, 22 % ont une cadmiurie supérieure à 1 µg/g de créatinine, ce qui est considéré comme une imprégnation excessive et entraîne un risque d’atteinte du rein. Dix-neuf d’entre eux présentent effectivement des atteintes rénales. Le Dr Valérie Schwoebel, de l’InVS, qui a réalisé cette étude avec l’Agence régionale de santé (ARS), précise qu’il s’agit de dérèglements rénaux qui ne sont pas forcément accompagnés de symptômes. Le dépistage est d’autant plus important.
La consommation de produits locaux (fruits, légumes, œufs, volailles, lapins) et l’exposition aux poussières des sols pollués pourraient être à l’origine de la surimprégnation. L’ARS va définir un plan d’action quinquennal portant sur la poursuite des dépistages et des contrôles de cadmiurie et une surveillance médicale des personnes surimprégnées. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques doit proposer des solutions de traitement des zones polluées d’ici à la fin du premier semestre2012.
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