UNE MALADE insuffisante rénale s’est vue refuser par l’agence de biomédecine du Nord-Est une greffe de son demi-frère biologique, ce dernier n’ayant pas de lien juridique avec elle. Martine Courrier, âgée de 59 ans, subit des dialyses trois fois par semaine depuis que la maladie s’est déclarée il y a deux ans. Son demi-frère Jean-Pierre Serrurier, médicalement compatible, avait accepté de lui faire don d’un rein. Mais, au regard de l’état civil, ils n’ont aucun lien filial : leur père, qui a conçu son fils dans le cadre d’une relation extraconjugale, ne l’a jamais reconnu. Constatant l’absence de lien juridique, le comité d’experts de l’Agence de la biomédecine n’a pas donné son autorisation pour le prélèvement. Cette décision, dont les textes ne requièrent pas qu’elle soit motivée, n’est pas susceptible d’appel.
L’avocate de Martine Courrier a introduit un recours hiérarchique auprès du ministre de la Santé afin qu’il interprète de manière beaucoup plus étendue cette notion de frère et sœur. Me Tonti-Bernard propose à Xavier Bertrand « de considérer les frères et sœurs biologiques, ce qui permettrait, sans faire modifier les textes, à Mme Courrier de recevoir ce don d’organe ». En cas de refus du ministre, la malade sera inscrite sur une liste d’attente en attente d’un greffon.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation