« Il n’y a pas de trousse à pharmacie type. Sa composition dépend du voyageur (âge, pathologies sous-jacentes…), de la destination (situation sanitaire du pays…) et des conditions de séjour (moyens de transport, durée, conditions de logement, activités…). Toutefois, le contenu de la pharmacie de base pour tous les voyageurs est simple avec très peu de médicaments », souligne le Dr Paul-Henri Consigny, directeur du Centre Médical de l’Institut Pasteur, Paris.
En effet, la liste des médicaments systémiques à apporter en voyage est courte :
. Un antalgique/antipyrétique (paracétamol de préférence).
. Un antidiarrhéique : plus d’un tiers des touristes sont touchés faute de prévention et de non-respect de règles hygiéno-diététiques simples : se laver les mains souvent, privilégier les aliments cuits et servis chauds, ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ou rendue potable (ébullition ou à défaut produit désinfectant à base de DCCNa, efficace sur les bactéries et le virus, mais peu actif sur les protozoaires digestifs).
. Un antidiarrhéique antisécrétoire (racecadrotil) est généralement conseillé de préférence à un anti-diarrhéique moteur (lopéramide) en raison des risques d’effets indésirables. « Dans le contexte croissant de l’antibiorésistance pour des germes communs, il est inutile de prescrire un antibiotique. Le voyageur, en cas de fièvre en pays tropical, doit de toute façon consulter un médecin (risque d’accès palustre). Un antibiotique ne doit donc être prescrit que dans de très rares cas : en l’absence de possibilités de consultation rapide, séjour long dans des conditions très précaires… et dans ce cas, il faut bien rappeler les règles de bon usage : par exemple avec une fluoroquinolone, risque de photosensibilisation », explique le Dr Consigny.
. Un antispasmodique et un antiémétique si nécessaire.
. Un antipaludique à usage préventif en fonction de la destination (consulter le BEH).
. Un répulsif contre les moustiques et autres arthropodes.
Autres produits
. Sérum physiologique (conditionnement monodose), un collyre pour un porteur de lentilles de contact
. Gel ou solution hydroalcoolique pour l’hygiène des mains
. Produit pour la désinfection de l’eau de boisson (DCCNa).
. Antiseptique cutané
. Crème solaire
. Crème pour les brûlures
. Thermomètre incassable
. Pince à épiler, tire-tique
. Pansements stériles et sutures adhésives
. Bande de contention
. Des préservatifs
. En cas de besoin : set de matériel à usage unique (aiguilles, seringues…) + certificat bilingue français/anglais à l’intention des contrôles douaniers.
Traitement habituel
« Les patients souffrant d’une maladie chronique doivent emporter leurs médicaments habituels en quantité suffisante, cela veut dire qu’il faut leur prescrire le double de la quantité habituelle en cas de perte d’un sac ou d’une valise… ainsi qu’une ordonnance mentionnant les traitements en cours en DCI », rappelle le Dr Consigny. Les médicaments doivent être emportés dans leur emballage et non pas en vrac pour éviter les risques d’erreurs.
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