« Diplôme bac + 5 = salaires bac + 5 ». C'est sur ce slogan que les orthophonistes ont fait grève jeudi, et se sont rassemblés en France pour réclamer des salaires à la hauteur de leur niveau d'études à l'hôpital.
La manifestation était organisée à l'appel de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), celle des étudiants en orthophonie (FNEO), la CGT ou FO.
À Toulouse, une centaine d'étudiants et d'orthophonistes étaient regroupés devant le Capitole, quelque 250 personnes ont manifesté dans les rues de Lyon et une trentaine à Bordeaux.
L'hôpital plus attractif
En ligne de mire, l'« aberration salariale » subie par les orthophonistes hospitaliers, selon la FNO. Avec des revenus à peine supérieurs au Smic (près de 1 500 euros brut), ces derniers sont payés « comme des Bac + 2 », alors que leur formation est de 5 ans.
Les orthophonistes ne sont plus attirés par l'hôpital, où ils ne représentent que « 950 équivalents temps plein », sur plus de 23 000 professionnels (salariés et libéraux) au total, selon la FNO.
Reçue dans l'après-midi au ministère de la Santé, l'intersyndicale n'a pas obtenu gain de cause, les revalorisations proposées aux orthophonistes restant les mêmes (prime d'engagement de 9 000 euros, autorisation d'un exercice mixte, augmentation salariale qui atteindra entre 2 675 euros et 4 500 euros brut de plus par an en 2019).
À la suite de cette journée, la FNO va appeler à participer au mouvement de grève du 8 novembre dans la fonction publique hospitalière.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation