La Grèce va réintégrer des milliers d'employés du secteur de la santé qui avaient refusé d'être vaccinés contre le Covid-19, a annoncé cette semaine le ministre de la Santé après une décision de justice en ce sens.
« Le jugement sera mis en œuvre, même si selon moi il s'agit d'une décision dangereuse pour la santé publique », a déclaré à Mega TV le ministre de la Santé Thanos Plevris. Selon lui, la décision entrée en vigueur il y a un an de mettre à l'écart quelque 6 500 employés non vaccinés devrait être annulée à partir du 1er janvier 2023, et peut-être auparavant. La plus haute juridiction administrative en Grèce, le Conseil d'État, avait appelé la semaine dernière à aller dans ce sens.
Le quotidien « Kathimerini » avait rapporté en octobre que plus de 2 000 personnels de santé restaient non vaccinés, dont quelque 170 médecins. Plus de 5,3 millions de cas de Covid-19 ont été enregistrés en Grèce depuis le début de la pandémie. Plus de 34 000 décès ont été attribués au coronavirus, selon le ministère de la Santé.
L'Italie réintègre aussi ses soignants
L'Italie a devancé la Grèce en autorisant ses soignants non vaccinés à réintégrer les établissements de santé depuis le début du mois de novembre. L'obligation de vaccination contre Covid ciblant ces personnels devait expirer en décembre mais elle a été abrogée dès le 1er novembre en raison d'une « pénurie de personnel médical et sanitaire », a expliqué le ministre de la Santé transalpine, Orazio Schillaci.
Selon la Première ministre italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni, cette mesure – critiquée par le centre gauche qui y voit une victoire des médecins antivax – permettrait à 4 000 soignants de reprendre le travail.
En France, la Haute Autorité de santé a été chargée d'étudier la possibilité de réintégrer les soignants non vaccinés en fonction de l'évolution de l'épidémie. Elle devrait se prononcer début 2023.
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