Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a finalement reculé mardi et retiré son projet de loi sur l’avortement. Le projet avait été adopté en Conseil des ministres le 20 décembre dernier, provoquant un vent de contestation jusqu’au sein même du parti conservateur auquel appartient le ministre espagnol et au-delà des frontières de l’Espagne.
En France, la ministre de la Santé Marisol Touraine, lors de ses vœux à la presse, avait même lancé : « Si ce projet était adopté, il s’agirait d’une régression sans précédent, qui renverrait les femmes à l’âge de la pierre. »
Le projet n’autorisait l’avortement qu’en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol, mais excluait les cas de malformation du foetus comme motif valable.
Modification de la loi actuelle
La loi actuelle, votée sous le gouvernement socialiste en 2010, les femmes en Espagne autorise l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse. Finalement, le gouvernement conservateur ne retouchera que l’un des points les plus polémiques de cette loi, celui qui permettait aux mineures d’avorter sans autorisation de leurs parents. « Pour l’instant nous pouvons modifier la loi pour que ces jeunes de 16 ou 17 ans ne puissent pas le faire sans l’accord de leurs parents », a indiqué Mariano Rajoy.
L’opposition de gauche et les associations de défense de la femme se sont aussitôt félicitées, le sujet arrivant au sommet des thèmes les plus débattus sur Twitter en Espagne. Tous réclamaient la démission du porteur du projet, le ministre de la Justice Alberto Ruiz Gallardon qui affirmait encore récemment que la loi serait adoptée avant la fin de l’été. Ce dernier a d’ailleurs présenté sa démission et son retrait de la vie politique.
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