L'horizon se dégage progressivement sur le plan sanitaire. Auditionné ce mardi matin par la commission des affaires sociales du Sénat, dans le cadre d'une mission d'information sur l'adéquation du passe vaccinal à l'évolution de l'épidémie de Covid-19, Olivier Véran a confirmé que d'ici à « la mi-mars », « les conditions hospitalières et épidémiques permettront de lever le masque à l'intérieur et de supprimer tout ou partie du passe vaccinal là où il est encore en vigueur aujourd'hui ». Le « périmètre précis » de cet allègement notamment pour le port du masque dans les transports en commun ou les écoles sera débattu lors d'un prochain conseil de défense, après avis du conseil scientifique. « Cela dépendra de ce que nous observerons d'ici quinze jours », ajoute prudent le ministre.
Concernant le passe vaccinal, obligatoire depuis le 24 janvier pour accéder à certains lieux recevant du public (cinémas, musées, cafés, restaurants, transports interrégionaux pour les personnes de 16 ans et plus), Olivier Véran reconnaît sans détour son « efficacité » pour « accompagner l'achèvement du parcours vaccinal des personnes qui s'étaient engagées plus tardivement dans cette démarche et qui hésitaient à mener jusqu'à son terme ». Au 20 février, 38, 5 millions de personnes ont fait ainsi leur rappel contre 18 millions au 17 décembre, soit plus de 20 millions en l'espace de deux mois.
Deux indicateurs épidémiques
Le ministre dit néanmoins vouloir conserver une « certaine prudence » pour prévenir de nouvelles contaminations car « le système de santé reste encore très exposé ». Pour cela, il mise sur deux indicateurs épidémiques dont, en priorité, le retour à la normale dans le fonctionnement des hôpitaux. « Cela veut dire plus de déprogrammations », ajoute le ministre qui reconnaît qu'il n'a pas d'état de lieux précis sur le nombre d'établissements qui ont levé leur plan blanc mais « il y a encore une charge sanitaire très importante ». « Plus de 2 900 patients sont en réa donc plus de 50 % des lits en réanimation sont déjà occupés par les patients atteints du Covid, a indiqué Olivier Véran. Il faudrait descendre aux alentours de 1 500 patients Covid en réa ».
L'autre critère est « la dynamique épidémique » avec un facteur R durablement inférieur et un taux d'incidence « entre 300/500 au plus fort pour pouvoir considérer qu'on a passé le plus dur ». Cela pourrait arriver « d'ici deux à trois semaines aussi », s'empresse d'ajouter Olivier Véran. Avec un ton grave, il rappelle que si la variant Omicron est moins virulent, il n'en reste pas moins toujours dangereux. « 290 décès par jour, c’est 10 % de la mortalité routière annuelle. Le décompte quotidien des décès ne paraît plus central dans l’esprit de nos concitoyens » dit-il.
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