Le Dr Jérôme Marty et l'association qu'il préside ne sont pas connus pour leur retenue. La lecture de ces 600 pages résumant les trois années d'existence de l'UFML et son opposition à la loi de santé en est une nouvelle illustration.
« Résiste ! Histoire d'un combat… À poursuivre »* compile quelque 250 lettres, chroniques en ligne, communiqués de presse et affiches de l'association de médecins libéraux.
Marchandisation de la profession, étatisation de la médecine, réseaux de soins, tentative d'ingérence des complémentaires santé, indépendance médicale, burn-out, financiarisation du soin, revalorisations tarifaires, etc. L'UFML a guerroyé sur bien des fronts. Mère des batailles, la révolte au printemps 2015 contre la loi de santé et la généralisation du tiers payant a contribué à l'envergure médiatique de l'association, absente des pourparlers avec le gouvernement mais bien présente sur le terrain.
Secteur unique, « C » à 50 euros
Présenté ce mercredi à Paris, ce recueil donne l'occasion à l'UFML de réclamer une remise à plat du système de santé sous la forme d'un « New Deal de la médecine », développé en 20 points.
L'association réclame une nouvelle convention médicale constituée d'un secteur unique, avec une consultation rémunérée 50 euros. Le paiement à l'acte doit en rester la règle, insistent les libéraux. L'UFML suggère la création d'un fonds d'aide aux soignants victimes de burn-out. Pour contrer les déserts médicaux et redonner aux jeunes professionnels le goût de l'activité libérale, les anciens « pigeons » proposent une « tarification de relance » localisée et sur trois ans, à hauteur des tarifs de gardes de week-end, accompagnée d'un « plan Marshall de la ruralité ». Sans surprise, l'UFML réaffirme sa volonté d'abroger la loi santé.
L'ensemble de ces propositions feront prochainement l'objet d'un livre blanc.
* « Résiste ! Histoire d'un combat… À poursuivre », ouvrage collectif à commander en ligne (ufml-asso.org)
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