LE TON MONTE entre les spécialistes de la CSMF (UMESPE) et Roselyne Bachelot. Le président du syndicat, Jean-François Rey, qui a réuni son comité directeur, affirme que l’on est passé « du ministère de l’incompréhension au ministère du mépris ». Pour l’UMESPE, cette « attitude négative à l’égard de l’ensemble du corps médical » a conduit à braquer la communauté hospitalière, à contourner les généralistes pour la vaccination contre H1N1 et à « oublier » les spécialistes de proximité. « Tout est piloté par des fonctionnaires et des énarques qui rêvent d’organiser la médecine sans médecins », accuse-t-il. La concertation sur les décrets HPST (la loi Hôpital, patients, santé et territoires) ? « Du vent ». Honoraires bloqués, contraintes… : à écouter Jean-François Rey, rien ne va plus et le ressentiment se politise. « En ignorant les corps intermédiaires, dont les médecins, Nicolas Sarkozy se coupe des soutiens de la droite et du centre. Un jour, il faudra en payer le prix ». Une mise en garde qui vaut pour les élections régionales mais aussi pour 2012, année présidentielle.
Dans l’immédiat, l’UMESPE entend préserver l’ « unité » des spécialistes. Si le syndicat rappelle ses objectifs conventionnels (priorité aux spécialités cliniques au bas de l’échelle, maisons des spécialistes, évaluation du coût de la pratique, secteur optionnel), il n’a guère d’illusions et prépare les prochaines échéances. En ligne de mire, les élections professionnelles de 2010 que la CSMF entend gagner dans les trois collèges. « Nous entrons dans une phase de pression politique, de lobbying et de combat », annonce le Dr Rey (qui briguera un troisième mandat à la tête de l’UMESPE en mars). « Le moment venu, on s’adressera au… candidat Sarkozy mais l’addition ne sera pas la même. »
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