Marisol Touraine s'est dite « fière » et « satisfaite » d'avoir tenu la barre pendant cinq années du ministère des Affaires sociales et de la Santé, ce mardi matin, lors de ses derniers vœux à la presse.
La ministre a tout d'abord rappelé qu'elle avait eu à cœur « d'informer sans inquiéter » les Français dans les crises sanitaires, mais aussi à travers ses campagnes de santé publique, comme le Moi(s) sans tabac.
Marisol Touraine a également souligné le déploiement des centres de santé, des maisons de santé pluridisciplinaires, 1 200 à la fin 2016, installées sur tout le territoire ou encore de plusieurs postes de consultations avancées récemment ouverts.
« Je suis étonnée de la réaction d'un syndicat qui estime qu'on a enlevé des consultations aux libéraux, mais on ne les a pas enlevées puisqu'elles n'étaient pas faites, (...) allez-y, nous avons besoin de vous pour soigner les Français », a fait valoir la ministre, faisant référence sans la nommer à la réaction de la FMF sur le sujet.
Conforter le tiers payant généralisé
Elle s'est par ailleurs félicitée du « progrès du tiers payant généralisé ». « Nous avons trois mois pour conforter le travail engagé – par exemple, avec la mise en place de la plateforme avec les complémentaires – qui répond aux inquiétudes des professionnels (...) même si des réflexes pavloviens subsistent », a malicieusement observé Marisol Touraine.
Enfin, sur les négociations conventionnelles des dentistes, qui ont refusé de signer l'avenant, la ministre a rappelé que l'Assurance-maladie avait mis 800 millions d'euros sur la table, soit 8 000 euros nets en plus par an pour chaque dentiste.
Marisol Touraine a tout de même avoué quelques regrets : les conservatismes de certains, « et pas forcément qu'à droite », la procédure réglementaire « trop longue » sur la loi de santé ou encore la loi sur la fin de vie, qui n'a « pas permis un consensus plus résolu sur le sujet ».
Marisol Touraine a conclu son discours par une allusion à la situation de l'hôpital public, à qui « les pouvoirs publics demandent parfois beaucoup ». « Une stratégie pour l'amélioration des conditions de travail a été mise en place (...) mais l'hôpital ne doit pas se résumer qu'à cela », a estimé la ministre. En aparté, elle a par ailleurs confirmé qu'un volet de cette stratégie allait se déployer pour les libéraux.
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