OGM : 40 chercheurs dénoncent le « coup médiatique » de Séralini

Des dizaines de scientifiques de l’INRA, du CNRS et de l’INSERM dénoncent l’étude alarmante de Gilles-Éric Séralini qui tend à démontrer la toxicité des OGM, et appellent à sortir de « l’opposition idéologique » à cette technologie. « Cette étude doit être considérée plus comme un coup médiatique que comme une révélation de résultats scientifiques », écrivent 40 chercheurs, principalement issus de ces trois organismes publics qui réalisent études et expérimentations sur les OGM, dans une tribune publiée dans l’hebdomadaire « Marianne ».

Par ailleurs, près de 140 chercheurs, dont une partie est signataire de la tribune, ont signé aussi une pétition lancée sur le site du CNRS qui appelle à « un débat raisonné sur les OGM. » Selon eux, ces produits pourraient permettre de répondre à « des défis majeurs » comme le changement climatique et l’accroissement rapide de la population mondiale. « C’est de ce débat dont nous avons besoin, pas d’une opposition stérile, souvent idéologique, et volontairement stigmatisante ». Une première analyse sur l’étude du Pr Séralini par l’Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) est attendue cette semaine. Dans un entretien accordé au « Quotidien », Fabrice Nesslany, directeur du laboratoire de toxicologie génétique de l’Institut Pasteur de Lille exprimait également des réserves quant au mode de communication choisie par Gilles Séralini.