Parcours du cœur : la FFC appelle les jeunes à bouger, alors que leur capacité physique a baissé de 25 % en 50 ans

Par
Publié le 31/03/2023
Article réservé aux abonnés

Crédit photo : DR

« Bouger et s'amuser, c'est la clé contre la sédentarité ! ». Tel est le message que veut faire passer la Fédération française de cardiologie (FFC) à l'occasion des Parcours du cœur qu'elle organise à travers la France du 1er avril au 30 juin. Depuis 2021, une version connectée de l'événement se tient du 1er au 31 mai et « permet individuellement de participer selon ses disponibilités et ses envies ».

Chaque année, les Parcours du cœur ont pour ambition d'encourager les Français à pratiquer une activité physique régulière à travers de nombreux évènements organisés par les villes, les entreprises et les établissements scolaires.

« Depuis les années 1970 et la création des Parcours du cœur, la FFC s'engage dans la lutte contre la sédentarité chez les jeunes. Cette année, nous faisons du lancement national des Parcours du cœur un événement pour rappeler que le sport est synonyme de santé mais que c’est d’abord du plaisir, la joie d’être ensemble et de partager des moments forts », annonce le Pr Alain Furber, président de la FFC dans un communiqué.

Une tendance qui peut facilement s'inverser

Selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), 95 % de la population adulte française est exposée à un risque sanitaire par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis. Les plus jeunes n'échappent pas à cette tendance, comme en témoignent les premiers résultats d'une récente étude du collectif Pour une France en forme*. Menée par le Pr François Carré, cardiologue du sport au CHU de Rennes, l'étude intitulée « Inverser les courbes » a porté sur 9 000 élèves de 6e issus des trois régions Auvergne Rhône-Alpes, Bretagne et Hauts-de-France (cf. vidéo).

Premier constat : en 50 ans, la capacité physique moyenne des 7-18 ans a baissé de 25 %. La deuxième partie de l'étude montre qu'il est toutefois possible d'inverser significativement la tendance.

L'intérêt d'un programme d’entraînement incluant deux séances par semaine pendant six semaines a ainsi été évalué. Dans le groupe des enfants entraînés, l’amélioration de la vitesse maximale aérobie (VMA), reflétant la capacité physique, est de près de 5 %, « ce qui correspond à une amélioration de + 235 % par rapport au groupe qui n’a pas suivi d’entraînement spécifique », lit-on. Les résultats montrent par ailleurs que la VMA des collégiens des Hauts-de-France est plus faible que dans les deux autres régions.

Partant de ce constat, la FFC souhaite inciter les jeunes à être actifs au quotidien afin de protéger leur capital santé, et surtout « d’y prendre du plaisir : aller à l’école à vélo, danser avec les copains, faire du skate… peu importe la manière, l’essentiel c’est de bouger ! », écrit la Fédération. Le Pr Carré appelle à profiter de Paris 2024 pour redonner le goût du sport à tous.

*Étude financée par la Fondation Matmut Paul Bennetot, la Fédération française de cardiologie et le ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques

Source : lequotidiendumedecin.fr