Mauvais pour les contribuables, mauvais pour les cotisants, mauvais pour les patrons, mauvais pour l’industrie, mauvais pour l’assurance. N’en jetez plus. Ce jugement peu amène est celui exprimé par le Dr Bernard Accoyer* après lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, actuellement en débat au palais Bourbon.
L’ex-président (UMP) de l’Assemblée, médecin de formation, n’a pas de mots assez durs pour qualifier ce « PLFSS 2014 ». « Dangereux », le texte conduit tout droit « vers une indéniable étatisation du système de soins », assène le député de Haute-Savoie qui reproche au gouvernement Ayrault de renoncer « à toute réforme de structure pour privilégier, une nouvelle fois, l’impôt et la hausse des cotisations sur les salariés et les entreprises ».
Le diable se nichant dans les détails, Bernard Accoyer « condamne » décidément tout dans le projet de loi, y compris l’expérimentation programmée de la délivrance à l’unité des médicaments, qui « va à l’encontre de mesures de traçabilité et de sécurité à l’égard desquelles le consommateur français est très exigeant ». La taxe sur les boissons énergisantes (proposée par un amendement socialiste) ? Elle « ne se substituera pas à l’éducation diététique mais elle affecte le secteur de l’agroalimentaire dans lequel la France excellait jusqu’à récemment ». Notre liste de départ était donc incomplète : le PLFSS, nous dit le Dr Accoyer, est mauvais pour la France.
* Dans un entretien paru le 22 octobre dans le journal « Les Echos »
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