Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, évoque dans un livre à paraître ce jeudi sa gestion en tant que ministre de la Santé de la pandémie de Covid-19, dont il dévoile les coulisses en livrant quelques regrets. Il revient notamment sur la pénurie de masques, à l'origine d'une vaste polémique, et reconnaît sur ce sujet une erreur du gouvernement.
En mars 2020, alors que l'épidémie de Covid-19 déferlait en France, les autorités sanitaires avaient jugé « inutile » l'élargissement du port du masque à l'ensemble de la population. Au même moment, la France manquait de masques : les réserves étaient passées de presque 2 milliards d'unités (masques chirurgicaux et FFP2) en 2009 à 100 millions à la veille de la crise sanitaire.
« Une partie de l'opinion nous a reproché d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie », se rappelle le neurologue. « La vérité, c'est que sur les masques, nous nous sommes trompés, ni plus ni moins », affirme Olivier Véran dans une interview au Parisien, à l'occasion de la parution de son livre « Par-delà les vagues » (éditions Robert Laffont). D'ailleurs, « ce livre est aussi l'occasion pour présenter mes excuses », dit-il.
Au bord du burn-out
L'ancien ministre explique avoir pris la plume au soir de l'annonce du premier confinement pour se « souvenir plus tard de l'émotion du moment », sans imaginer l'ampleur qu'allait prendre la crise ni savoir qu'il allait en faire un livre.
Il confie également avoir « touché du doigt le burn-out ». En 2020, à la fin de la première vague, « j'ai eu des vertiges, de profondes nausées, les jambes qui flagellent » rapporte-t-il, expliquant qu'il dormait alors « trois heures par nuit », sautait des repas et était soumis à un « stress permanent ».
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