« La récupération d’énergie électrique, le séchage des biodéchets, l’utilisation de l’eau d’un étang pour le nettoyage, autant d’actions surprenantes mises en œuvre par des adhérents à notre centrale d’achat, illustre Yvon Bertel Venezia, président de la CAHPP. Il est temps de partager ces solutions nouvelles qui aboutissent à des économies non négligeables ». Des habitudes qui s’imposeront dès l’an prochain aux établissements qui produisent plus de 10 tonnes de déchets par an.
Pour mettre en lumière ces astucieuses initiatives « anti-gaspi » dans des domaines variés (déchets alimentaires, consommation de papier, d’eau, d’énergie, utilisation des dispositifs médicaux...), la CAHPP vient de récompenser trois établissements dans le cadre des trophées du développement durable.
Le premier prix a été remporté par le Pôle santé République de Clermont-Ferrand (groupe Médi-Partenaires) qui réalise une économie de 22 000 euros sur ses factures d’électricité grâce à la mise en place d’une armoire de compensation électrique. Mélodie Gouzay, responsable développement durable de cet établissement MCO de 274 lits, souligne les enjeux. « Un tiers de notre consommation électrique était superflu. Aujourd’hui des batteries de condensateurs emmagasinent l’énergie non utilisée et la restituent dans le réseau en fonction des besoins ».
Stimuler une prise de conscience
Le second prix est revenu ex-æquo à la polyclinique du parc Rambot (Aix-en-Provence) et à l’université Paris-Sud Orsay pour des projets de lutte contre le gaspillage alimentaire et des solutions de séchage des biodéchets. Éric Lepêcheur, président de l’association de la restauration collective en gestion directe, salue les progrès enregistrés à la cantine de Paris-Sud. « Les 3 000 couverts aboutissaient à 150 kg de déchets par jour. Le tri sélectif proposé après les repas a d’abord permis à chacun de prendre conscience de ce qui n’était pas consommé. Puis nous avons mis en place un programme de déshydratation pour extraire les 80 % d’eau des déchets récupérés. La poudre produite après le séchage est confiée à un céréalier local qui le transforme en compost ».
Troisième prix de ces trophées, l’association hospitalière Nord Artois Cliniques (AHNAC) a démontré le bénéfice tiré de la récupération de l’eau d’une nappe phréatique découverte lors de la construction d’un parking souterrain (sous le centre de réadaptation des Hautois dans le Pas-de-Calais). « Ce deuxième réseau d’eau douce permet de récupérer 900 m³ tous les trimestres pour le nettoyage. Les 18 000 euros investis au départ nous permettent de réaliser une économie de près de 16 000 euros par an », précise Pierre Dariane, directeur des équipements et du développement durable.
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