Les milliards de Liliane Bettencourt. Les millions reversés par l’État à Bernard Tapie. Les sommes faramineuses empochées en quelques jours par des dirigeants de banques ou de grandes entreprises grâce aux stocks options... Ne les enviez pas. À en croire une étude publiée le 7 septembre dans les « PNAS » (« Proceedings of the National Academy of Sciences »), on est malheureux quand on n’a pas d’argent et plus heureux quand les revenus augmentent, mais seulement à concurrence de 75 000 dollars par an (environ 59 000 euros, 4 900 euros par mois).
La recherche est fondée sur plus de 450 000 réponses à un sondage quotidien de l’institut Gallup, qui mesure l’évolution du bien-être d’un échantillon de 1 000 Américains. Elle est signée de Daniel Kahneman, psychologue et économiste, lauréat du prix Nobel d’économie, et Angus Deaton, du Centre pour la santé et le bien-être de l’université de Princeton.
Leur conclusion : « Un haut revenu achète des satisfactions mais pas le bonheur. » « Au-delà de 75 000 dollars, indiquent-ils, une augmentation du revenu ne conduit ni à ressentir du bonheur ni à être soulagé du malheur ou du stress, même si cette hausse des revenus contribue à améliorer l’évaluation que les individus font de leur vie. »
Qu’en pensent les médecins français, dont les revenus avant impôts (voir « le Quotidien » du 7 septembre) dépassent souvent le seuil fatidique ?
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