Ce mercredi 31 octobre, Nicolas Revel était auditionné par la commission des Affaires sociales du Sénat en vue de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019, qui y débutera le 7 novembre prochain.
Pendant plus de deux heures de questions-réponses, le directeur général de la caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) a défendu le premier budget de la Sécu annoncé à l'équilibre de ces 18 dernières années. Si l'exercice 2019 proposé par l'exécutif prévoit un léger excédent d'environ 700 millions d'euros, le patron de la CNAM n'a pas manqué de rappeler qu'un effort de 3,8 milliards d'euros est demandé aux acteurs sanitaires pour respecter cet objectif. Nicolas Revel a ainsi donné, dans le détail, les postes sur lesquels il compte économiser, voyant même paradoxalement dans le ralentissement de l'activité hospitalière une dynamique à entretenir.
Virage ambulatoire
« Une économie est un élément de modération de la progression de la dépense », a commencé par expliquer Nicolas Revel dans le but de rassurer les sénateurs − ou de noyer le poisson ? − avant d'énumérer les leviers qu'il compte actionner pour atteindre son objectif.
Côté établissements, on retrouve donc, comme mentionné chaque année en annexe du PLFSS, l'action sur les tarifs, les prescriptions, les transports et les achats mais aussi « une action sur les volumes de séjours » a insisté Nicolas Revel. Et pour cause, le directeur général de la CNAM entend « avancer plus rapidement dans la voie du virage ambulatoire ». En ce sens, le ralentissement de l'activité hospitalière constaté depuis 2017 est pour lui un bon signe.
S'il reconnaît la « tension sur les ressources des établissements » que ce ralentissement peut provoquer, il y voit, sur le moyen terme, un élément « cohérent avec la stratégie de réduction des passages aux urgences évitables, des hospitalisations ou réhospitalisations inutiles » et avec l'objectif de « pouvoir mieux prendre en charge à domicile des patients chroniques ».
Nicolas Revel a par ailleurs expliqué vouloir développer le principe de dotations à la qualité, un volet important du plan Ma santé 2022 du gouvernement. La CNAM planche ainsi avec les conseils nationaux professionnels de spécialités (CNP) sur deux nouveaux guides de bonnes pratiques pour la prise en charge de l'épilepsie et de la BPCO.
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