Une soirée de mai 2001. Pour la dernière fois, le Dr Leila Denmark, pédiatre, ouvre la porte de sa salle d’attente et dit : « Qui est le petit ange suivant ? » Pour la dernière fois car elle a décidé de prendre sa retraite. Non pas parce qu’elle en a assez : « Faire ce que l’on aime, ce n’est pas du travail. C’est du plaisir. » Mais contrainte par des problèmes de vue. « Je ne veux pas prendre le risque de faire des erreurs », indique-t-elle. Il faut dire que sa vue a de bonnes raisons d’avoir beaucoup baissé : elle a 103 ans. Et a déjà passé quelque soixante-dix ans à soigner des bouts de chou qu’elle appelle ses petits anges.
Née en 1898 dans une prospère famille de fermiers de l’État de Géorgie, elle décide de faire médecine. Mais, en 1920, ce n’est pas chose facile pour une jeune fille. À Atlanta, on lui ferme la porte. En 1924, elle est acceptée à Augusta ; elle est la seule femme. En 1931, après avoir eu une fille, elle commence à exercer. Sans secrétaire, sans infirmière. Au début, elle prend 4 dollars la consultation ; à la fin, 10.
Beaucoup de ses petits anges lui sont fidèles, lui confiant plus tard leurs enfants. Il n’est pas rare qu’elle se soit occupée de trois ou quatre générations.
Quand elle prend sa retraite, elle est, on s’en doute, le plus vieux médecin en exercice des États-Unis. Elle vit jusqu’à 114 ans. À sa mort, le 1er avril 2012, elle est la quatrième personne la plus âgée de l’humanité.
BMJ du 19 mai 2012, p. 43.
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