La situation liée à l'épidémie de grippe dans les hôpitaux est « stabilisée », le nombre de cas graves nécessitant une hospitalisation ayant diminué ces derniers jours, a déclaré Marisol Touraine, lors d'une visite à l'hôpital Sainte-Périne (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Paris 16e).
« La tension s'est relâchée même si elle demeure présente. Il y a moins de patients âgés nécessitant une hospitalisation et plus de patients jeunes atteints de la grippe qui n'ont pas besoin d'être hospitalisés », a expliqué la ministre dans cet établissement spécialisé en gériatrie.
Le nombre d'établissements se déclarant « hôpital en tension » est en baisse 172 contre 192, jeudi dernier. « Une organisation s'est mise en place et tous les patients qui devaient être accueillis ont été accueillis », a assuré Marisol Touraine.
« Nous n'avons pas encore franchi le pic » de l'épidémie, mais il « devrait arriver relativement rapidement », a-t-elle ajouté.
Selon l'agence Santé publique France, le pic de l'épidémie, déjà franchi dans certaines régions comme l'Ile-de-France et PACA, devrait intervenir cette semaine au niveau national. « La grippe fait en moyenne 4 000 à 6 000 victimes par an », a encore souligné la ministre qui rappelle que la vaccination obligatoire des soignants figurait parmi les mesures de lutte contre l'épidémie.
Utilisation précoce des antiviraux
Par ailleurs la Direction générale de la santé (DGS) par l'intermédiaire de ses messages DGS Urgent informe les médecins que l’épidémie, majoritairement due au virus A (H3N2), « reste très active ». La DGS renouvelle son message du 26 décembre 2016, qui recommandait l’utilisation précoce (dès les premières 48 heures) des traitements antiviraux pour les personnes fragiles symptomatiques, afin de réduire les symptômes et/ou leur gravité, dans les situations suivantes : personnes jugées à risque de complications (femmes enceintes, personnes obèses, jeunes enfants y compris les nouveau-nés à terme, malades âgés de 6 mois et plus ciblés par la vaccination) ; personnes présentant une grippe grave d’emblée ou d’aggravation rapide ; personnes dont l’état justifie une hospitalisation pour grippe.
Les autorités rappellent également qu'un traitement préemptif par les antiviraux est recommandé chez les personnes encore asymptomatiques lorsque le médecin juge qu'elles sont à risque très élevé de complications grippales et en contact étroit avec un cas confirmé ou cliniquement typique de grippe.
« Au-delà de la vaccination, il est essentiel de rappeler à vos patients l’importance du respect des mesures barrières d’hygiène pour limiter la transmission de la maladie (hygiène des mains, friction hydro-alcoolique, réduction des contacts) », conclut la DGS.
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