Le Généraliste. Dans quel état est aujourd’hui la PDS ?
On est en période de mutation, mais on ne part pas de rien. Si l’an dernier était une année de transition, nous assistons aujourd’hui à un grand bouleversement, en passant du plan départemental au plan régional. Mais cette mise en place prend du temps. Un an et demi après la prise de fonction des ARS nous n’avons que trois cahiers des charges signés : celui du Poitou-Charentes, de la Basse-Normandie et de la Franche-Comté.
Ce n’est pas beaucoup…
Parce que c’est compliqué. Pourtant, faut-il s’en plaindre ? Il n’y a pas qu’une seule recette mais des particularités locales et des départements avec leur histoire… Nous pensions que les cahiers allaient être lancés plus rapidement. Je pense que les ARS aussi ont dû se dire que les choses iraient plus vite. En vérité, sur le terrain, c’est moins simple…
Que proposent alors les ARS ? Se dirige-on vers un arrêt de la garde de nuit profonde ?
Dans 7 cahiers de charges sur 17 nous constatons un arrêt de l’activité des effecteurs libéraux entre minuit et 8 heures du matin. Une compensation par le 15 est prévue. Dans ces régions, les grandes agglomérations urbaines bénéficient du relais d’associations spécialisées dans la PDS comme SOS médecins. Autant dire qu’un fossé va se creuser entre ville et campagne. Par ailleurs, des regroupements de secteurs, avec des effecteurs mobiles, sont également envisagés. Problème : les territoires à couvrir sont tellement vastes que cette hypothèse nous paraît irréaliste. Dans le Finistère, par exemple, l’ARS avait proposé de mobiliser seulement deux effecteurs mobiles… pour un département de 800 000 habitants ! Depuis, ça a été corrigé.
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Qui prend encore ses gardes en 2012 ?
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« Le fossé va se creuser entre ville et campagne »
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