Cancer du rein

L'essor de la thermo-ablation

Publié le 19/11/2015

Crédit photo : Phanie

Même si les techniques mini-invasives se développent, la néphrectomie partielle reste aujourd’hui le gold-standard pour la prise en charge des cancers localisés du rein. La thermo-ablation (radiofréquence, micro-ondes, cryothérapie) est réservée aux patients ayant une contre-indication à la chirurgie, à des tumeurs de petite taille, généralement inférieures ou égales à 4 cm et dans des situations à risque (âge › 70 ans, insuffisance rénale, rein unique…).

La radiofréquence est actuellement la technique la plus utilisée (contre-indiquée chez les porteurs de pacemaker), suivie par la cryothérapie. La thermo-ablation par micro-ondes est plus récente. Ces trois techniques, qui ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients, semblent avoir la même efficacité sur le plan carcinologique.
La cryothérapie peut, en outre, être utilisée pour traiter les tumeurs plus volumineuses et plus centrales que les deux autres techniques car elle expose à un moindre risque d’atteinte des vaisseaux ou des structures pyélocalicielles, mais son coût est plus élevé. 

 
Dans tous les cas, l’intervention se fait par voie percutanée, sous anesthésie générale ou locale avec sédation consciente. Ces techniques de thermo-ablation permettent de réduire les complications hémorragiques et infectieuses et la durée d’hospitalisation (2 jours versus 5-6 jours en moyenne pour la chirurgie) selon les données rétrospectives les plus récentes de la littérature.
C’est ainsi que, pour confirmer ces avantages, une étude médico-économique prospective multicentrique randomisée (TAVECTUR), coordonnée par le Pr Romaric Loffroy (CHU de Dijon) est train de se mettre en place. 
 


Source : Le Quotidien du Médecin: 9451