L’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) teste actuellement une méthode originale pour combattre les infections nosocomiales et sensibiliser les personnels aux règles élémentaires d’hygiène.
À l’hôpital Nord, le service des maladies infectieuses du Pr Philippe Brouqui s’est porté volontaire au début de l’année pour expérimenter un accessoire vestimentaire d’un genre nouveau : le sabot connecté.
Similaire de forme aux crocs de l’ancienne ministre de la Santé à la suite d’un pari sportif, cette chaussure d’un genre nouveau est équipée d’une puce électronique qui, lorsqu’elle foule le tapis de sol connecté placé devant chaque diffuseur de solution hydroalcoolique, reconnaît le soignant, analyse le lavage de mains (temps de friction et taux de solution utilisée) puis enregistre le tout. Le chaussé est sifflé et se fait passer un savon en cas de non-respect du protocole.
800 000 infections nosocomiales en France
Basé sur la technologie des radiofréquences, ce système français de traçage que d’aucuns taxeront d’orwellien a pour but la prévention des infections nosocomiales contractées dans l’établissement, par la surveillance de l’ensemble de la chaîne de soins. Il a fait l’objet d’une étude spécifique en 2014.
Chaque année, 800 000 infections de ce type se déclarent en France, provoquant 10 000 décès. « Si l’on sait que la désinfection des mains […] reste le meilleur rempart contre ces infections, il était difficile jusqu’à présent de mesurer le respect de ces pratiques par les soignants », précise l’AP-HM. Désormais, c’est chausse faite.
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