La durée du DES (Diplôme d’Études Spécialisées) de Médecine Générale fait régulièrement l’objet de discussions pour l’ensemble des acteurs de la formation, y compris les étudiants. Les internes de Médecine Générale sont conscients des améliorations à proposer pour parfaire leur formation de futurs généralistes : personnalisation du parcours de formation pour qu’il soit adapté à un projet professionnel, découverte de différentes pratiques d’exercice, formation à la gestion du cabinet, etc.
En revanche, certaines conditions sont indispensables avant d’envisager tout allongement de la durée du DES. Une capacité de formation homogène sur l’ensemble du territoire est fondamentale. Le nombre et la formation des MSU (Maîtres de Stage des Universités) doivent être suffisants dans toutes les subdivisions pour permettre à chaque interne de réaliser ses stages dans de bonnes conditions. L'augmentation des moyens pédagogiques et l’obtention d’un référentiel pédagogique uniformisé font aussi partie des pré-requis souhaités par les internes de Médecine Générale.
En outre, il faut envisager une refonte pertinente de l’ensemble du parcours de formation, plutôt qu’une année rajoutée en fin de cursus.
Pour une réelle plus-value pédagogique
L’objectif est d’améliorer la formation des étudiants. La qualité des terrains de stage, notamment ambulatoires, doit rester au cœur des préoccupations pour une réelle plus-value pédagogique. Le DES de Médecine Générale doit permettre un accompagnement personnalisé, cohérent, et centré sur le projet professionnel de l’étudiant. Ce parcours doit lui assurer l'approfondissement et la consolidation de ses compétences et connaissances, selon ses objectifs de formation et ses volontés d’exercice futur. Il doit également favoriser la découverte d’un réseau de professionnels de santé et l’épanouissement professionnel sur un bassin de vie, et ainsi répondre au mieux aux besoins de la population.
Conscients de ces enjeux, les internes ont la volonté, une fois toutes les conditions nécessaires réunies, de défendre une maquette plus diversifiée, intégrant à la fois une formation à la santé de la femme et de l’enfant, à la santé de la personne âgée, à la détection et à la gestion des urgences et à la médecine adulte hospitalière. Cette nouvelle organisation doit également permettre aux étudiants d’être sensibilisés aux différents modes d’exercice, ambulatoires et hospitaliers, de leur spécialité. Ils pourront ainsi appréhender au mieux sa richesse et sa pluralité, ainsi que l’importance dans le système de santé d’une articulation des soins entre la ville et l’hôpital.
Les internes souhaitent le maintien dans leur parcours d’au moins un stage libre. Il offrirait la possibilité à ceux qui le souhaitent de se former dans un domaine particulier, s’inscrivant dans cette volonté de personnalisation du parcours de l’étudiant. Ces stages pourraient par exemple s’effectuer sur des terrains dits de solidarité nationale ou internationale, de recherche universitaire, à l’étranger, des stages orientés vers la prévention ou la découverte de nouvelles pratiques.
Une dernière année en autonomie supervisée
La dernière année correspondrait à une pratique en autonomie supervisée, qui devra rendre l’étudiant pleinement autonome dans le ou les exercices qu’il aura choisis. Avec l’aide éventuelle de son référent pédagogique ou des praticiens de ses stages, il construirait son année de manière à consolider pleinement son projet en vue d’une éventuelle installation.
Notre document de propositions, élaboré à partir de l’avis des internes de Médecine Générale, est disponible sur notre site internet à l'adresse suivante : www.isnar-img.com/contributions-et-propositions/
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