On a fait des appels aux dons de matériel et de tissu
Dr Alice Perrain, CPTS Asclépios
La CPTS Asclépios, autour d’Amboise, en Indre-et-Loire, fait partie des premières en France. Elle était donc bien structurée quand le coronavirus est arrivé et sa présidente, le Dr Alice Perrain, s’en félicite. « Nous étions déjà en vitesse de croisière », estime cette généraliste installée en MSP dans le village de La-Croix-en-Touraine. Mais tout n’a pas été rose pour autant. Outre la création d’un centre Covid, la gestion du matériel a beaucoup occupé les membres du bureau. « On a fait des appels aux dons de matériel jetable, puis de surblouses en tissu, qui ont très bien marché, raconte Alice Perrain. Puis nous avons fait un appel aux dons de tissu. » La CPTS s’est donc retrouvée avec beaucoup de matériel à répartir entre les professionnels. « Cela prend beaucoup d’énergie, car ce sont de petits lots », raconte la généraliste. Entre la logistique et la coordination, elle avoue n’avoir « pas beaucoup dormi » au cours des dernières semaines… Mais elle a le sentiment du devoir accompli. « Notre centre Covid a fermé le 7 mai mais il peut rouvrir demain sans problème en cas de deuxième vague. »
Trop de travail bénévole peut déteindre sur l’efficacité
Dr Thomas Couturier, CPTS « Union pour la santé du pays de Quimper »
La Bretagne a été relativement épargnée par le coronavirus. Et pourtant, pour la CPTS « Union pour la santé du pays de Quimper », l’épidémie a constitué « la première épreuve du feu », estime son président, le Dr Thomas Couturier, généraliste dans le chef-lieu du Finistère. Selon lui, l’échelle du territoire est la plus pertinente en pareille situation. « Ce sont les professionnels de santé qui connaissent le mieux leurs besoins », juge-t-il, insistant sur la dimension pluriprofessionnelle de la réponse menée par la CPTS. En plus d’un centre Covid monté avec la mairie, le groupement a mis en place « un système de suivi des patients dans lequel les infirmières ont joué un rôle crucial », explique-t-il. Seule ombre au tableau, le travail effectué bénévolement. « On ne s’implique pas dans une CPTS pour l’argent mais si à un moment, on ne parvient pas à une reconnaissance de nos compétences de coordination, l’efficacité des structures s’en ressentira. »
Nous avons monté un centre Covid en quelques jours
Dr Hélène Urbanczyk, CPTS du littoral vendéen
« Nous n’avons jamais été débordés ». Le Dr Hélène Urbanczyk, présidente de la CPTS du littoral vendéen, a des raisons d’être fière de la manière dont la crise sanitaire a été gérée sur son territoire, même si elle reconnaît qu’il « n’y a pas eu beaucoup de cas en Vendée ». Installée dans une MSP de Bretignolles-sur-Mer, cette généraliste, par ailleurs présidente de MG France en Vendée, a été à pied d’œuvre pendant des semaines. « Grâce à la CPTS, nous avons monté en quelques jours un centre Covid, avec des personnels prêts à assurer les tours de garde, aussi bien au niveau médical que paramédical », se félicite-t-elle. Elle dit aussi avoir fait « beaucoup de communication ». « Les informations arrivant au compte-gouttes et les protocoles changeant souvent, il était nécessaire de faire circuler l’information de façon fiable et rapide », estime-t-elle. Son bilan ? « Je pense que la crise a montré l’efficacité de la CPTS à ceux qui se demandaient à quoi elle servait, juge-t-elle. Je pense notamment que nous avons pu développer un lien particulièrement apprécié par ceux qui sont très isolés. »
Article précédent
Dr Claude Leicher* « La gestion de la crise a été plus simple là où il y avait des CPTS »
Dr Claude Leicher* « La gestion de la crise a été plus simple là où il y avait des CPTS »
Des médecins engagés dans les communautés témoignent
« Ce que fait le député Garot, c’est du sabotage ! » : la nouvelle présidente de Médecins pour demain à l’offensive
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences