Chez les généralistes, l’obligation de formation fait visiblement son chemin. Alors qu’il y a à peine dix ans, seul un tiers de la profession y souscrivait dans nos enquêtes, 62 % trouvent aujourd’hui plutôt (32 %) ou tout à fait (30 %) normal de « rendre obligatoire les efforts de formation et d’évaluation des médecins » (voir infographie).
S’ils ne sont pas contre l’obligation de DPC, les médecins généralistes préfèrent néanmoins l’incitation à la sanction. Pour inciter les médecins à suivre des programmes de qualité des soins, 71 % plaident pour une indemnisation systématique de toute journée de formation et 58 % pour un bonus de rémunération ou de cotisations pour ceux qui s’y plient.
À l’inverse, seuls 8 % prônent des sanctions ordinales pour les récalcitrants. « Se former de manière complémentaire et continue devrait être un réflexe de tous les médecins, mais en aucun cas cela doit être imposé, voire sanctionné », prévient le Dr Patrick Benovici à Vincennes (Val-de-Marne). Installée depuis trois ans à Magny-les-Hameauc (Yvelines), le Dr Florence Németh estime aussi avoir « bossé dur » pour se former et n’a pas besoin « d’y être obligée ».
Un C en fonction du niveau de formation Le Dr Jean-François Sayet de Bruges (Gironde) propose d’imaginer la rémunération de la consultation en fonction du niveau de formation d’un médecin. Il suggère, par exemple, de considérer que la consultation d’un médecin formé soit payée et remboursée sur la base de 25 ou 27 euros en fonction de sa formation et de son ancienneté.
« Ce serait motivant pour que les médecins se forment », explique-t-il. Médecin belge exerçant depuis 2004 en France, à La Chapelle-Montligeon (Orne), le Dr Georges Dans propose pour sa part de s’inspirer de ce qui se passe dans son pays d’origine. La participation non obligatoire à un minimum d’heures de FMC donne droit à des honoraires plus élevés, de l’ordre de deux euros par acte...
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