Le jour où le Dr Malagola a « appelé à l’aide ! »

Il y a un peu plus de quatre ans, le jour de Noël, le Dr Malagola, installé dans la région d’Annecy, fermait brutalement son cabinet. Pendant 16 mois, ce médecin, pourtant passionné par son métier a réorienté en urgence ses patients chez des confrères. Un premier diagnostic de dépression est posé, le Dr Malagola est hospitalisé trois mois dans une clinique en Provence. « Pendant ce séjour en clinique les médecins m’ont “bourré” de médicaments. J’en prenais jusqu’à quinze par jour pour soigner une dépression que je n’avais pas. C’était en fait un épuisement total. »

Le Dr Malagolal prend son courage à deux mains et quitte la clinique pour le service du Dr Cunji au Centre hospitalier de Rumilly (Haute-Savoie), expert en thérapie cognitive et comportementale. « Le Dr Cunji diagnostique un burn-out, met en route le sevrage et me sauve. Il utilise la technique de la Cohérence Cardiaque, une méthode permettant d’apprendre à affronter le stress en rééquilibrant les systèmes d’alerte et du calme, sympathique et parasympathique. Ces techniques médicales sont validées et font appel à des exercices de respiration et de méditation. »

Comme de nombreux confrères, le Dr Malagola a longtemps ressenti les prémices du burn-out sans y accorder trop d’importance. « L’activité au cabinet était devenue très difficile. J’avais des vertiges, des troubles du sommeil, les jambes lourdes, je ressentais une fatigue permanente alors que je suis très sportif et j’étais devenu très irritable. Le soir, je comptais le nombre de patients qu’il me restait à voir. Les gens me disaient que j’avais l’air fatigué mais je n’y prêtais pas attention. » Après quatre mois d’hospitalisation dans le service du Dr Cunji, le Dr Malagola rentre enfin chez lui. « J’ai alors beaucoup dormi et j’ai fini par reprendre mon activité. Aujourd’hui je ne prends aucun médicament. Je parviens désormais à gérer beaucoup mieux l’ensemble de mon emploi du temps sans aucune fatigue anormale. »

Il faut oser s’arrêter, explique ce praticien qui a tiré les leçons de son expérience personnelle. « En situation de burn-out, il faut savoir se mettre très rapidement au repos total plusieurs semaines, contacter un confrère ou le Conseil de l’Ordre des médecins, pour être conseillé en ce qui concerne la prise en charge. Il est vital d’appeler à l’aide et de ne pas rester seul dans cet état, ce qui peut entraîner des conséquences très graves. »